Le centre de presse du Forum du quotidien El Moudjahid, en collaboration avec l'ambassade d'Autriche à Alger, a abrité hier une cérémonie en hommage au défunt Mustapha Muller, grand ami de l'Algérie ayant longtemps accompagné le peuple algérien dans sa lutte pour son indépendance et, par la suite, dans le processus de construction. Ses anciens compagnons de l'Association des Amis du Tassili et del'Association des anciens officiers du Malg, lui ont rendu un vibrant hommage au cours duquel la vie et le combat du défunt Mustapha Muller écologiste, amoureux des forêts et du grand Sahara, journaliste et cadre au départements de la culture et de la communication, ont été revisités. D'aucuns ont salué les mérites d'un homme polyvalent qui a consacré sa vie à la protection de l'environnement et des espèces rares. Né le 19 avril 1926 à Wiesbaden, en Allemagne, d'un père autrichien et d'une mère allemande, résistant durant la Seconde Guerre mondiale contre le nazisme, Muller ne tardera pas à rallier les rangs du FLN à travers sa Fédération en France. Au lendemain de l'Indépendance, Muller a exercé différentes fonctions : au ministère de la Communication et de la Culture puis à celui de la Jeunesse et des Sports en passant par l'Environnement. Connu pour son activisme environnemental, il fonda, en 1987, avec des compagnons, l'Association des amis du Tassili N'Ajjer, un activisme qui lui a permis de sauver des espèces rares d'arbustes, notamment le cyprès de son nom berbère tarout. «Il a entrepris un travail de régénération de cet arbuste millénaire dont il ne subsistait, à l'époque, que 300 espèces», témoigne un de ses anciens amis de l'Association des amis du Tassili. «Il adorait se balader dans les forêts et, de ses balades, il a fait un inventaire de tous les arbustes menacés de disparition. Outre le cyprès, Muller s'intéressait également au sapin de Numidie dont il a fait revivre des graines vieilles de 7 siècles.» Son attachement à la forêt lui a permis aussi de s'initier aux sports de montagne dont il a été le précurseur. «Il (Muller) était un exemple pour moi. Il m'a inculqué la passion des sports de montagne et l'amour du journalisme (l'un des métiers exercés par le défunt)», raconte avec beaucoup d'émotion Abdou S., journaliste sportif et un de ses anciens «disciples». Ecologiste téméraire, Mustapha de son vrai nom Wilfried Muller, par ailleurs zoologiste passionné, a grandement participé à la naissance des parcs naturels du Djurdjura et du Tassili N'Ajjer. Muller décède en septembre 1993, à l'âge de 67 ans. Depuis, sa dépouille repose au cimetière de Tamanrasset. Un de ses v'ux était qu'il soit enterré là où il meurt. Le destin a voulu qu'il rende l'âme à Tamanrasset.
Y. D.
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Posté Le : 27/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Younès Djama
Source : www.latribune-online.com