Algérie

« Une véritable sourcede savoir » affirment ses compagnons



« Une véritable sourcede savoir » affirment ses compagnons
Abou El-Kassem Saâdallah a voué sa vie au rayonnement du savoir et de la culture, qu'il considérait comme étant « le socle de l'éveil des sociétés », ont-ils souligné sans omettre de le présenter, à juste titre, comme « un phare de la réforme sociale et religieuse dans le monde arabe », convaincu qu'il était que « tout changement doit être pacifique et reposer sur la quête continuelle du savoir et la propagation de ses fondements ». Le défunt, se sont-ils accordés à dire, a consacré une bonne partie de son temps à approfondir la recherche et les écrits dans le domaine des études historiques, notamment l'histoire culturelle de l'Algérie, fort de la conviction que « la connaissance de l'histoire des nations est le prélude à l'essor de la société dans tous les domaines ». Cette conviction a amené, selon Dr Ahmed Zegheb, professeur de littérature populaire à l'université d'El-Oued, le président Abdelaziz Bouteflika à préfacer la deuxième édition, en 2004, de l'ouvrage du défunt « Histoire culturelle de l'Algérie », comportant 9 tomes, et qu'il voulait dénommer « encyclopédie culturelle de l'Algérie ». Il était comme qui dirait le « Ibn Batouta » de son temps, pour ses innombrables voyages et déplacements à des fins d'écriture de l'histoire de l'Algérie, n'écartant de ses périples aucune contrée, à l'intérieur du pays ou à l'étranger, où il aurait pu trouver des documents ou témoignages authentifiés pour l'aider dans cette tâche, raconte Dr Zegheb. Et d'ajouter : « Il nous a légué une méthodologie de recherche scientifique de travail de terrain, basée sur le sérieux et l'intégrité scientifique, qu'il appartient à tout chercheur de s'en inspirer. » Le journaliste Badis Keddadra, une des personnes ayant côtoyé de près le défunt, durant les années 80, a tenu, par respect et reconnaissance pour l'homme de culture qu'était Saâdallah, à baptiser la bibliothèque de la maison de la culture d'El-Oued, qu'il dirigeait à l'époque, du nom du défunt, et ce, en l'honorant de son vivant déjà. « Il a consacré la grande partie de son temps à la recherche, et ce, même lors des soirées et à des moments de convivialité avec ses proches et amis avec lesquels il échangeait des discussions sur, presque inévitablement, ses recherches et sur l'histoire de l'Algérie, ancienne et contemporaine », se rappelle-t-il. De son côté, le conteur Bachir Khellef, président de la ligue de wilaya de la pensée et la créativité, qui a connu le défunt en tant que voisin dans sa ville natale de Guemmar, affirme qu'en plus d'être un historien avéré, puisant ses sources de référents documentaires historiques, Dr Saâdallah était aussi un homme de lettres, dans la poésie et le conte, et a été parmi les premiers à s'être lancé dans l'écriture poétique moderne, et ce, dès les années 50 du siècle dernier. Le « doyen des historiens », Dr Abou El-Kassem Saâdallah, est né en 1930 dans la commune de Guemmar (El-Oued) et a fait ses études, entre 1947 et 1954, à l'université Zeïtouna (Tunisie) où il apprit le Saint Coran et les fondements des sciences (religion, langue et fikh), avant de commencer à publier ses écrits dans la revue « Bassaïr », organe de l'association des Oulémas musulmans, où il était connu sous le nom de « jeune critique ». Il obtint son diplôme de magister en 1962 au Caire et son doctorat en histoire moderne et contemporaine en 1965 à l'Université du Minnesota (USA).




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