Algérie

Une valse effrénée



Une valse effrénée
Un autre s'en va. A peine arrivé à la tête de son club qu'il claque la porte. Ciccolini, la mort dans l'âme, jette l'éponge et son nom s'ajoute désormais à la longue liste des entraîneurs démissionnaires ou forcés de rendre le tablier.Il n'a tenu que le temps de comprendre qu'en Algérie, ce sont les joueurs qui font la loi et qu'il faudrait donc satisfaire tous leurs caprices, faute de quoi, c'est inévitablement la porte de sortie. Le Corse, au tempérament méditerranéen, n'a pas plié les épaules mais les deux genoux. Il n'a pas pris patience ni attendu que la situation s'apaise car il sait pertinemment que ses employeurs l'ont lâché exactement comme ils l'ont fait avec ses prédécesseurs, tous sacrifiés sur l'autel de ces caprices. Boualem Charef a vécu la même mésaventure quand les joueurs du MCA se sont ligués contre lui pour le pousser à partir. Ce qui intrigue dans toute cette valse est cette facilité déconcertante avec laquelle nos clubs recrutent et en même temps chassent les entraîneurs. Cette tendance à se séparer des entraîneurs, recrutés tambour battant et présentés comme les sauveurs des clubs. Du jamais vu dans les autres championnats où la stabilité n'est pas un vain mot et où l'intérêt des clubs passe avant toute autre considération. Chez-nous, les entraîneurs sont presque devenus une «marchandise» qu'on achète puis qu'on jette pour faire plaisir aux joueurs ou aux supporters. Ciccolini n'a plus le c?ur de continuer l'aventure alors qu'il sait pertinemment qu'il a perdu la maîtrise de son groupe. N'importe quel autre entraîneur digne de ce nom aurait agi de la même façon au lieu de subir le diktat et de se plier aux caprices des joueurs, au niveau tout juste bon à amuser la galerie. Celui qui succédera au Corse, Algérien ou étranger, subira inévitablement le même sort et ne résistera à cette valse que s'il obéit au doigt et à l'?il à ces joueurs. Triste football.




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