Algérie

Une usine qui couvre les besoins nationaux pour les cancéreux



Le Salon international de la pharmacie en Algérie (Siphal 2020), 14e édition, a ouvert ses portes hier à la Safex Pins-Maritimes Alger, et qui durera jusqu'au 22 février, a accueilli 150 exposants au pavillon central sur une superficie de 15 000 m2, recevant les plus importants opérateurs du médicament. L'événement annuel, premier du genre en Algérie sous le thème « la sécurisation pharmaceutique », placé sous le haut patronage du ministre de la Santé et avec le parrainage du ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique, a réuni outre les opérateurs du médicament en Algérie, les représentants professionnels du secteur, les institutions publiques ainsi que les étudiants.Abdelhalim Benyellès ? Alger (Le Soir) - Selon les organisateurs du salon, la thématique retenue cette année renvoie aux enjeux pour toute la corporation, officinaux, hospitaliers et pharmaciens d'industrie mais aussi à la « pharmacie du futur », celle qui offre une plus grande sécurité aux usagers du médicament. Plus en détail, ces enjeux consistent en l'accès plus rapide au médicament, l'optimisation du conseil, la pertinence des données, la découverte de nouveaux médicaments, l'avancée dans la connaissance des maladies et la recherche de nouveaux traitements personnalisés.
Les laboratoires pharmaceutiques algériens étaient nombreux tout comme les distributeurs et les fournisseurs de l'industrie pharmaceutique et la pharmacie hospitalière, tous réunis autour d'un espace d'échange et d'information dans le domaine de la pharmacie. Des laboratoires de renommée mondiale étaient également présents.
Mais ce qui mérite d'être cité, c'est la présence du premier laboratoire en Algérie à produire des médicaments anticancéreux, «apte à couvrir la totalité des besoins du marché national pour plusieurs types de cancers», explique Allel Amry, l'un des patrons d'Orion Lab, une société familiale implantée à Oran. Elle emploie pour le moment 150 personnes dont 30% de ressource humaine étrangère. Il s'agit d'assurer, dans un premier temps, le transfert du savoir. L'usine, nous explique-t-on, fabrique des formes sèches de médicaments (comprimés et gélules) et injectables. Une gamme de 70 produits toutes formes et dosages confondus.
Le même interlocuteur précise que le laboratoire collabore avec les fournisseurs européens de machines les plus performantes et a obtenu les certifications des agences de contrôle mondiales.
Pour le moment, les machines sont prêtes à produire les premiers médicaments, et à honorer 95% des besoins de la PCH. L'entrée en production avec un produit à 100% national est prévue pour septembre 2020.
Avec l'approbation des grands laboratoires européens et américains, l'usine attend la validation des pouvoirs publics. « Dès l'obtention des autorisations, nous nous engageons à assurer les médicaments anticancéreux à vie, ceux destinés aux types de cancers existant en Algérie », précise Allel Amry, cogérant de la société.
Celui-ci assure qu'au bout de 4 mois d'activité, le laboratoire algérien est à même d'assurer 100 % des besoins du marché national. Insistant de manière significative sur le facteur de réduction considérable de la facture d'importation des médicaments anticancéreux en Algérie.
A. B.


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