Une université nommée voyage

L'Allemagne et la France ont pris l'initiative d'offrir 60.000 passes à des jeunes de 18 à 27 ans pour voyager librement et gratuitement sur le réseau ferré du pays voisin, avec sept jours de voyage offerts, sur une période d'un mois. L'offre est valable sur toutes les lignes ferroviaires des deux pays. La priorité est accordée aux étudiants et aux lycéens et chacun d'eux a le loisir de choisir son itinéraire et les lieux ou les villes, selon son désir. La décision commune est heureuse à bien des égards et mérite d'être imitée.Le train dès lors n'est plus seulement un moyen de transport, il devient un véritable outil de formation. N'ont pas menti ceux qui ont affirmé avec raison que le voyage est l'une des plus grandes universités. Plus ouvert et plus large que les classes d'écoles ou les amphithéâtres des facultés.
L'agréable faveur des gouvernements français et allemand a été prise pour rapprocher davantage la jeunesse des deux peuples. Un tel exemple avec son évidente simplicité ne peut être qu'envié.
La jeunesse algérienne par son imitation trouverait une heureuse aubaine pour une émancipation fructueuse et une bénéfique ouverture d'esprit.
A son adresse, il ne s'agira pas de passes interrail comme chez les deux pays européens voisins, mais s'en inspirer permettrait une opportunité à saisir pour se lancer dans une meilleure connaissance de toutes les régions de leur pays.
Une telle initiative, élaborée avec intelligence et prospective, constituerait un riche terreau de fraternité et de connaissances et enrichira leur culture. Les jeunes Algériens sont avides de connaissances et ont un besoin très affiné de s'ouvrir à leur pays.
Il n'est pas dégradant de rendre siens ce qui enrichit les pays où qu'ils soient. Les Japonais n'ont pas lésiné à s'accaparer ce qui se fait de mieux que chez eux.
Les voyages ont été un de leurs premiers atouts. De nombreux pays n'ont pas été en reste et certains ne doivent leurs puissances qu'à l'ouverture d'esprit de leurs jeunesses.