Algérie

Une tripartite, un pari sur l'avenir



Une tripartite, un pari sur l'avenir
La réunion qui regroupe Ugta, patronat et gouvernement devra trancher une série de propositions économiques et sociales. Il s'agit d'un véritable pari sur l'avenir du pays. La relance de la production nationale, le retour du crédit à la consommation, l'assouplissement de la pénalisation de l'acte de gestion, l'autorisation du Fonds national d'investissement de financer les entreprises privées et la réécriture de l'article 87 bis du code du travail sont au menu.Le gouvernement Sellal s'était engagé à voir d'un bon ?il les demandes et propositions de tous les groupes de travail mis en place lors de la précédente tripartite.Mais les coûts induits par les différentes propositions risquent de peser lourd sur le Trésor public. La réécriture de l'article 87 bis pourrait avoir une incidence de dizaines de milliards de dinars et déstructurer de manière durable les équilibres précaires du budget de l'Etat. Elle aura également une incidence certaine sur les bilans des entreprises en gonflant, plus que possible, la masse salariale dans un contexte de perte de compétitivité et de faible productivité.En contrepartie de ces augmentations de salaires, le gouvernement devra faire une série de concessions pour que les entreprises puissent être viables et compétitives dans un contexte d'ouverture totale du commerce extérieur, avec l'entrée en vigueur de la zone de libre échange, et de réduction des exportations des hydrocarbures. La fenêtre de tir pour une transformation radicale de l'économie nationale c'est maintenant, de l'avis de tous les experts. Les mesures prises par la tripartite d'aujourd'hui devront permettre cette transformation. Les patrons devront prendre des engagements fermes et l'Ugta s'atteler à mobiliser les travailleurs pour une forte augmentation de la productivité.Cette tripartite, qui survient à la veille de la campagne électorale, est également porteuse d'un nouveau contrat social. Elle devra tracer les contours de nouveaux équilibres entre syndicats et patronats. Elle devra régler de manière définitive les mouvements sociaux qui gênent l'activité économique. Les grèves et la faible productivité auxquels il convient d'ajouter la bureaucratie étouffante sont les éléments qui font de l'économie algérienne l'une des moins attractives dans le bassin méditerranéen.La transformation de l'économie c'est maintenant, semblent dire les décideurs économiques. Les décisions à prendre seront à l'avantage des partenaires sociaux et des responsables des banques, notamment publiques. Ces concessions seront bien accueillies par les Algériens si elles se transforment en création de richesses et d'emplois durables et hors Fonction publique. L'enjeu du 21e siècle pour notre pays est de voir s'équilibrer les parts de l'industrie, du Btph, de l'agriculture et des hydrocarbures dans la formation du PIB d'ici à 2017. Un enjeu de taille, mais vital pour les générations à venir.A. E.




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