Algérie

Une trentaine d'APC risquent d'être dissoutes



Les mises en garde des responsables des partis de l'Alliance présidentielle adressées aux APC qui n'ont pas pu élire leurs présidents ont poussé les élus locaux, en conflit, à dépasser leurs divergences. La situation de ces assemblées où les partis politiques majoritaires n'arrivaient pas à cohabiter, s'est débloquée, a annoncé, jeudi, le secrétaire général du FLN, M. Belkhadem, en marge de la conférence nationale des élus indépendants. Selon ses déclarations rapportées par l'APS, «beaucoup d'assemblées ont été débloquées suite à l'appel lancé par les responsables des partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP), lors de la dernière réunion». Cependant, pour une trentaine d'APC parmi les 100 concernées par ce problème, le sort reste suspendu du fait que leurs élus n'arrivent pas à élire le maire. «Une trentaine connaissent toujours le blocage», a affirmé M. Belkhadem qui a promis que la démarche des partis de l'alliance se poursuivra pour «mettre fin à cette situation». Si les instructions envoyées aux élus des trois partis membres de l'alliance présidentielle, pour accélérer la désignation des présidents d'APC et surmonter la crise, n'ont pas été prises en considération, le chef du gouvernement avertit que dans le cas échéant, la loi sera appliquée et le ministère de l'Intérieur procédera, alors, à la dissolution des assemblées restées bloquées. Ce qui signifiera que les électeurs seront, de nouveau, appelés aux urnes dans les localités concernées. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Nouredine Yazid Zerhouni, avait indiqué, le 8 janvier dernier, que 21 communes sur les 1.541 «attendent toujours la désignation des maires», en raison de différends entre les partis majoritaires, dans les APC. Le chef du gouvernement s'est aussi exprimé, lors de cette conférence nationale, sur la situation sécuritaire dans le pays affirmant que l'arrestation des auteurs des attentats du 11 décembre dernier ayant visé un autobus transportant les employés de la firme «Brown and Root Condor» (BRC) dans la zone de Bouchaoui prouve que «l'Algérie renforce, de jour en jour, ses capacités de lutte contre le terrorisme». Il a rappelé que l'Algérie «continue de tendre la main pour la réconciliation nationale». Il a aussi insisté sur la nécessité d'oeuvrer à «la neutralisation de ces bandes qui portent préjudice au pays, à la religion et à la nation». Le chef du gouvernement est revenu, ensuite, sur la nomination par le secrétaire général de l'ONU du diplomate algérien «chevronné», Lakhdhar Brahimi, à la tête d'un groupe d'experts indépendants pour le renforcement de la sécurité, pour exprimer «sa fierté et sa joie» de la mission qui a été confiée à M. Lakhdar Brahimi, en écartant toute implication de l'Algérie dans cette nomination. «L'Algérie n'a ni demandé, ni proposé, ni même suggéré la nomination de Brahimi qui n'a plus aucun lien avec les affaires officielles algériennes depuis 1994». «C'est une initiative des Nations unies», a-t-il dit. Il a précisé, dans ce cas, que cette décision honore l'Algérie qui se prévaut d'«offrir à la communauté internationale des élites lui permettant d'accomplir des tâches délicates et difficiles». M. Belkhadem a, toutefois, soutenu l'initiative de l'ONU de désigner un groupe d'experts indépendants pour l'amélioration de la sécurité du personnel et des enceintes de l'ONU à travers le monde, en affirmant que l'Algérie a accepté cette initiative après avoir pris connaissance de sa mission qui consiste à faire le point sur les mesures de sécurité à l'intérieur des enceintes onusiennes. Ce groupe «aura à évaluer les questions stratégiques fondamentales concernant l'application et le renforcement des mesures sécuritaires des employés et des bâtiments de l'ONU». Cette conférence nationale a été, également, une occasion pour le groupe parlementaire des indépendants d'exprimer sa position vis-à-vis de la révision de la constitution et du 3e mandat présidentiel. Le groupe a, en effet, appelé le président de la République à la révision de la Constitution et à briguer un troisième mandat en vue, estiment-ils, de «valoriser et dynamiser» la démocratie et répondre à l'appel du «peuple dans toutes ses composantes».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)