Une «trahison» serait à l'origine du limogeage du chef des armées et de ses collaborateurs

Le maréchal Hussein Tantaoui a-t-il été trahi par le chef des renseignements militaires, Abdelfattah Al-Sissi, et par son vice-ministre, le général Mohammed Al-Assar '
C'est en tout cas ce que rapporte une rumeur qui circule dans les milieux politiques égyptiens mais sans qu'elle ne puisse être confirmée. Ce qui a donné plus de crédibilité à cette rumeur est la nomination avec promotion des deux membres du conseil militaire cités plus haut en qualité de ministre et de vice-ministre de la Défense. En effet, les décisions prises par le Président égyptien Mohamed Morsi au sujet des remaniements dans le corps de l'armée continuent toujours de faire la une des médias. Une rumeur circule dans les coulisses indiquant que le chef de l'Etat aurait agi en réplique à un complot qui devrait être mis en exécution par le maréchal Hussein Tantaoui en collaboration avec les hauts officiers du conseil militaire. A en croire plusieurs sources citant une rumeur qui circule au Caire, le chef des armées Hussein Tantaoui aurait fait l'objet d'une dénonciation alors qu'il se préparait à tirer le «tapis» sous les pieds de Mohamed Morsi. Le «pot au roses» a commencé à se découvrir le jour des funérailles des 16 militaires assassinés à Rafah. Ce jour-là, des milliers de citoyens auraient été mobilisés pour chahuter et agresser le Président égyptien lors de l'enterrement des victimes. Informés par les deux «taupes», le Président a décidé de ne pas assister aux funérailles et ce, malgré l'insistance de plusieurs officiers sous la coupe du maréchal Hussein Tantaoui. A la place du président de la République, c'est le nouveau chef du gouvernement Hichem Kandil qui a été pris à parti par la foule et n'a dû son salut qu'à l'intervention de ses gardes-du-corps qui ont réussi à le mettre à l'abri. Les deux «taupes» ont été convoquées par le président de la République et n'ont pas manqué de dénoncer le maréchal Tantaoui au sujet du complot en cours. Mohamed Morsi a appris par les deux dénonciateurs qu'une contre-révolution est en préparation et sera mise à exécution le 24 août 2012. Après vérification, il s'est avéré que des appels à manifester contre le Président Morsi et contre les frères musulmans a été programmé effectivement le 24 août 2012. Ce jour et en marge des manifestations qui auront lieu dans plusieurs régions du pays et surtout au Caire et devant la présidence de la République, plusieurs édifices et bureaux de la confrérie seront saccagés. Il a été décidé au niveau du conseil militaire et sur instruction du maréchal Tantaoui et du chef d'état-major de l'armée et numéro 2 du CSFA, Sami Anan, de destituer le Président le même jour pour soi-disant rendre le calme à la capitale et au pays. Toujours et selon la version de la rumeur, le président de la République a décidé de confronter les deux «taupes» avec le maréchal Tantaoui. Ce dernier a nié cette affaire sans qu'il puisse convaincre le chef de l'Etat. Cet état de fait a jeté la colère chez le président de la République. Le maréchal Tantaoui et le Sami Anan ont été mis en résidence surveillée au niveau du siège des renseignements militaire. Après des consultations, Mohamed Morsi a décidé de limoger le maréchal Tantaoui et Sami Anan avec comme prétexte de rajeunir le corps de Quelques minutes seulement après le communiqué de la Présidence annonçant la mise en retraite de Tantaoui et d'Anan, il a été demandé aux militants des frères musulmans de se préparer à se rendre en masse à la place Tahrir pour soutenir Mohamed Morsi. Au même moment, les deux informateurs de Mohamed Morsi prêtaient serment à la présidence de la République. Voilà ce que rapporte une rumeur qui circule au Caire, mais n'a pas été officiellement confirmée ou infirmée. Seul, un démenti a été apporté à l'information rapportée par Al-Hurrah au sujet de la mise en résidence surveillée de Tantaoui et d'Anan. La dernière apparition de ces deux derniers a été à la présidence de la République où ils furent décorés par le président de la République pour les efforts déployés durant leur carrière, disent-ils.