Une toute autre histoire

L'Algérie ne subventionne pas le voyage des supporteurs au Brésil. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a été clair sur le sujet. Pas question d'apporter la moindre contribution de l'Etat à cette opération.Le Brésil n'est pas le Soudan, même si le Nil y coule en abondance, et Copacabana n'est pas non plus Oum Durmane. La plus belle au monde n'est désormais pas à la portée des amoureux de l'équipe nationale. On les envoie plutôt au charbon, quand les Verts avaient besoin de leur soutien mais pas au Brésil, le pays du football et qui fait tant rêver. Notre ministre a été catégorique et, paraît-il, il n'est pas question de sortir le moindre sou du trésor public quand bien même l'Algérie a, comme toutes les équipes qualifiées, plus que besoin de ses supporteurs. Ces derniers devront désormais casser la tirelire s'ils veulent voyager au pays des Favelas, des Auriverdes. Il n'y a pas d'autre solution que de se soumettre à cette décision, un peu énigmatique et étrange sur les bords. N'est-ce pas que l'Algérie a mis des avions gratuits à la disposition des supporteurs pour les envoyer «protéger» nos joueurs contre des Egyptiens survoltés. Mais là, c'est toute une autre histoire car le Soudan ne ressemble en rien au Brésil. N'est ni un pays de football avec tout le respect au peuple soudanais qui a, rappelons-le, soutenu notre équipe nationale dans les moments difficile. Le pays de Pelé, de Neymar et autres stars mondiales n'est pas à la portée de nos supporteurs, grâce à cette décision, un peu bizarre. Car, l'Etat se montre ingrat envers ceux qui sont partis risquer leur vie pour les couleurs nationales. Heureusement que la technologie moderne leur permettra de suivre les Verts à distance. N'est-ce pas que cette décision les tient à distance ' Mais les Algériens ont d'autres tours dans leur sac et ils seront nombreux au Brésil pour montrer leur fidélité à l'équipe nationale.