Les maux dont souffre la santé dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj sont aussi divers que profonds, comme le manque de structures et le déficit en encadrement.L'APW, qui a rappelé que le secteur est l'affaire de tous, a entrepris un diagnostic du secteur avant de proposer des actions capables d'améliorer son fonctionnement. La wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qui disposait d'un hôpital à l'indépendance du pays, en compte actuellement 5 répartis à travers le territoire de la wilaya. Ces hôpitaux qui offrent plus de 1 000 lits contre une centaine à l'indépendance sont renforcés par 5 autres structures qui appartiennent au secteur privé. On peut leur ajouter la création de 42 polycliniques, 9 maternités rurales et 145 salles de soins. Malgré ce développement certain, les capacités de la wilaya dans ce domaine restent en deçà des besoins de la population et même du taux national qui est de l'ordre de 1,76 lit pour 1 000 habitants contre 1,11 pour la wilaya. Mais il n'y a pas que pour le nombre de lits que la wilaya accuse un retard certain. En matière d'encadrement, qui est le parent pauvre de la région, le manque est flagrant surtout pour les médecins spécialistes. Si pour les généralistes, la wilaya compte un médecin pour 1 766 habitants contre 1 pour 1 118 au niveau national, pour ces derniers le nombre est encore plus réduit. Elle dispose, en effet, d'un médecin spécialisé pour 4 368 habitants alors qu'au niveau national, le taux est d'un médecin pour 1 413 citoyens. Le déficit est plus grave pour les sages-femmes. Une seule d'entre elles est comptabilisée pour 5 021 habitants, alors qu'au niveau national, le nombre est de 1 203. Pour les agents paramédicaux, la disponibilité est de moitié dans la wilaya; 325 contre 664 au niveau national. Il n'y a que pour le nombre des salles de soins que la wilaya s'en tire avec un taux supérieur et une structure de ce genre pour 4 911 habitants. Au niveau national, le taux est d'une salle pour 6 886 habitants. Cette situation qui s'est traduite par des dysfonctionnements importants n'a pas manqué d'être dénoncée par les habitants et même par le personnel qui se plaint des mauvaises conditions de travail dans lesquelles il évolue. C'est que le manque d'équipements s'est manifesté par la détérioration des services offerts au niveau de toutes ces structures. Les hôpitaux de la wilaya n'ont toujours pas de scanner permettant un diagnostic fiable de certaines maladies, de même que l'IRM, même si le premier équipement qui a fait l'objet d'une acquisition sur budget de la wilaya est en voie d'installation à Bordj Bou-Arréridj et Ras El Oued. La dégradation des structures a fait le reste. Celle de Ras El Oued, construite en préfabriqué dans les années 80, se distingue par une exigüité du service des urgences. L'hôpital mère et enfant n'arrive pas à répondre aux besoins importants de la population de la wilaya d'autant qu'il accuse un déficit flagrant en médecins spécialisés en gynécologie obstétrique, pédiatrie et même en sages-femmes. Celui de Medjana ne dispose même pas de bloc opératoire. Ce qui oblige ces services à orienter les malades nécessitant des opérations chirurgicales vers l'hôpital de Bordj Bou-Arréridj.
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Posté Le : 04/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R R
Source : www.lnr-dz.com