Une technique non encore développée en Algérie

Le coût de revient d'une habitation à ossature métallique est nettement inférieur par rapport au coût d'une construction en béton.
L'acier utilisé dans les constructions pèse moins lourd et une bâtisse construite à base de ce matériau nécessite des murs moins épais et des fondations non profondes, «ce qui nous fait gagner d'énormes bénéfices en génie civil», argue un ingénieur dans le domaine. A titre d'exemple, une maison de 100 m'2; en acier pèsera environ 10 tonnes seulement contre 60 pour la même maçonnée. Cette dernière consomme donc plus de matériaux, ce qui explique son coût élevé par rapport à celle en acier. Autre avantage, une habitation à ossature métallique peut être construite n'importe où, même sur des terrains jugés difficiles.
Le recours à ce genre de construction est d'ailleurs préconisé dans les zones sismiques puisque «l'acier présente un intervalle d'élasticité plus important que le béton, d'où son caractère antisismique», explique Habbouche Hamid, doctorant en génie civil à Blida. Simple à réaliser, la construction à ossature métallique nécessite juste des opérations d'assemblage et de montage des poutres et panneaux en acier sur chantier, le tout en quelques jours seulement. Connaissant un grand succès dans les pays anglo-saxons depuis déjà plus d'un siècle (les grattes-ciel aux USA, dont l'ossature est métallique), ce type de construction vu l'intérêt qu'il offre commence à se généraliser en Europe et dans plusieurs pays du monde.
En Algérie, un pays qui veut relever le défi en construisant un million de logements durant l'actuel quinquennat du président de la République, le recours à la construction d'habitation à ossature métallique reste malheureusement encore timide. Une expérience a été menée notamment par l'entreprise publique CR Métal à Zeralda où plusieurs logements, non pas en béton, mais en métal, y ont été réalisés avec succès. La généralisation de cette initiative dépendra seule d'une volonté politique, explique-t-on.