Une surveillante médicale à la clinique pédiatrique Sainte-Thérèse, Dalila Derradji, ne sait plus à quelle porte frapper depuis qu'elle a été lourdement sanctionnée par le DRH du CHU Ibn Rochd.
La « faute » lui ayant été imputée a été qualifiée de « 4ème degré avec une sanction de 3ème degré ayant conduit à une suspension de 22 jours et 8 jours de mise à pied, soit au total un mois sans salaire ». Son seul « délit » est d'avoir, un certain 2 juillet 2008, osé faire une remarque dans le cadre de l'exercice de ses fonctions à un médecin du SAMU au sujet de la prise en charge d'un enfant gravement malade, qui était exposé au soleil. Depuis, elle est devenue « la personne à abattre ». Dans une correspondance accablante, adressée aux plus hautes instances du pays, dont une copie à notre rédaction, cette victime du devoir, devenue par la force des choses une accusée, met au grand jour l'abus de pouvoir, le non-respect de la réglementation et la « hogra », aujourd'hui pratique courante dans certains établissements publics de la santé. Elle témoigne à ce propos : « J'ai simplement demandé au médecin du SAMU de faire attention au bébé qui était exposé au soleil dans la cour de l'établissement, croyez-moi, il ma traitée de noms que je n'ai jamais entendus dans la bouche d'un médecin durant mes 22 années de carrière, exempte de toute sanction ».La malheureuse ajoute n'avoir pas obtenu justice, même auprès de l'administration. Selon cette dame, après avoir été ainsi humiliée, « une mesure vindicative de mise à la retraite a été prise à (son) encontre, malgré les multiples demandes de surseoir à l'envoi de (son) dossier à la CNR. Et d'ajouter : « Pour parvenir à ses fins, le DRH a exercé sur moi chantage, pression et harcèlement, me disant qu'il fera ce qu'il voudra de mon dossier. » Pour elle, il s'agit là d'un licenciement déguisé par une mise à la retraite anticipée, qualifiée de « circonstance atténuante ». Elle pointe le doigt en direction du DRG et la DG qui ont introduit cette mesure dans le PV du conseil de discipline « restreint », dont l'authenticité, la représentativité et la légitimité demeurent contestables. Sur les lieux de son travail, tout le monde lui reconnaît le savoir-faire et la gentillesse. D'ailleurs, beaucoup de ses collègues confirment qu'il s'agit bien de « hogra », précisant que « c'est une mise en scène bien orchestrée et dont l'ensemble a été basé sur rapport d'audition manquant d'objectivité et comportant des erreurs et des omissions sur les faits ». Dans une tentative de contacter les deux cadres, on nous fera savoir qu'ils étaient occupés par la visite, devant durer deux jours, du ministre de la Santé à Annaba.
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Posté Le : 31/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : B. Ahmed Ramy
Source : www.elwatan.com