La 6e édition du Colloque international d'anthropologie et de musique s'est ouverte, lundi, à l'hôtel Marriott de Constantine, en présence de nombreux étudiants et chercheurs.Le colloque, auquel participent plusieurs chercheurs venus de divers pays arabes et européens dont l'Irak, la Libye, la Tunisie et la France s'inscrit dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Plusieurs communications sont prévues au cours de cette rencontre scientifique qui s'étalera sur trois jours et qui va permettre de jeter la lumière sur les danses et les musiques traditionnelles algériennes et de débattre des solutions adéquates pour parer aux impacts de la modernité. Par ailleurs, cette rencontre sera une occasion de débattre, aussi des méthodes adaptées à une analyse utile des musiques traditionnelles. Organisée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historique (Cnrpah), cette rencontre qui revêt une grande importance se décline en plusieurs séances. Le docteur en musique et musicologie et ex-ministre de la Culture tunisien, Mourad Sakli, a évoqué, dans sa communication d'ouverture, les musiques traditionnelles et les contraintes de survivance. Il a, à ce propos, expliqué qu'il est important, aujourd'hui, de débattre cette problématique et de faire attirer sur l'importance de prendre en considération la dimension technique, musicale, esthétique et sociale dans toutes ses stratégies de survivance : «Nous avons besoin au moins de politique ou de stratégie protectrice pour nos musiques traditionnelles», a-t-il précisé, avant d'enchaîner : «Nous tenterons, ainsi d'approfondir la réflexion sur les conditions sociales liées à la survivance des musiques traditionnelles aujourd'hui.» Le conférencier a, d'autre part, évoqué l'analyse musicale des musiques traditionnelles, soulignant, également que l'analyse musicale ne se limite pas au cheminement mélodique mais peut concerner aussi, les dimensions rythmiques, sémantiques de la musique traditionnelle. Pour sa part, Youcef Touaïbia a expliqué dans sa communication intitulée «De la composition des meçaddar dans la nouba du malouf constantinois» qu'il faut créer cette stratégie protectrice de nos musique traditionnelles et plus particulièrement du malouf constantinois, ajoutant que le problème de la stabilité du meçaddar dans la nouba du malouf constantinois demeure un problème bien réel, rappelant que le meçaddar est la première phase vocale de la nouba et est accompagnée par un rythme de percussion (iqaa mizane) à 16 temps. Le conférencier a encore expliqué que certains maîtres proposent des solutions pour retrouver cette stabilité en prenant le risque de dénaturer définitivement ces morceaux dits à problèmes hérités de la tradition.
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Posté Le : 07/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mehdi Isikioune
Source : www.lnr-dz.com