Les tirs de missiles ont été bloqués par la Défense antiaérienne syrienneIsraël se sert chaque fois du même prétexte, arguant que des tirs de roquettes ont visé «son territoire», à savoir le Golan, un territoire syrien occupé. C'est d'ailleurs le même prétexte qui est utilisé constamment pour «justifier» les raids et les bombardements contre Ghaza.
Hier, Israël a de nouveau effectué des frappes contre des positions de l'armée syrienne, faisant trois morts et une dizaine de blessés parmi les soldats. Selon Damas, il s'agit là de la deuxième attaque opérée au cours de cette semaine et ce dans un contexte de tensions régionales particulièrement exacerbées. Mettant à profit la situation difficile dans laquelle s'est retrouvée la Syrie en 2011, avec la montée en puissance de l'organisation autoproclamée Etat islamique, d'une part, et les attentats continuels de la branche locale d'al Qaïda, al Nosra devenue depuis Fateh al Shem et, dernièrement, Hayat Tharir al Shem, l'Etat hébreu a procédé à maintes reprises à des agressions contre la Syrie et ses alliés indéfectibles que sont l'Iran et le Hezbollah libanais dont des forces combattantes participent à la reprise en main du territoire par l'Armée arabe syrienne. Tandis que l'opinion internationale se focalise sur les tensions inquiétantes entre l'Iran et les Etats-Unis qui ont renforcé leurs moyens militaires dans le Golfe en y expédiant un porte-avion et des bombardiers B52 ainsi que 1500 soldats supplémentaires, Israël se sert chaque fois du même prétexte, arguant que des tirs de roquettes ont visé «son territoire», à savoir le Golan, un territoire syrien occupé. C'est d'ailleurs le même prétexte qui est utilisé constamment pour «justifier» les raids et les bombardements contre Ghaza.
Les tirs de missiles israéliens sur la région de Damas, depuis le Golan dont la majeure partie est occupée et «annexée» en toute illégalité par Israël, ont été confirmés par les médias syriens qui ont, en outre, indiqué que certains d'entre eux ont aussi ciblé la province de Quneitra, située au sud de la capitale. Comme ils ont également rapporté la riposte de la défense antiaérienne syrienne, immédiatement activée, pour riposter aux attaques israéliennes, ainsi que l'indique, pour sa part, l'agence officielle Sana qui cite une source militaire. C'est le Premier ministre israélien en personne qui a déclaré dans la soirée dans un communiqué «avoir ordonné ces frappes, après des tirs de roquettes syriens contre l'Etat hébreu. «Nous n'allons pas tolérer des tirs contre notre territoire», a-t-il tenu à souligner.
Un discours martelé à chaque occasion et en toutes circonstances pour conforter la stratégie israélienne de poursuite des tensions dans la région, le gouvernement Netanyahu dominé par l'extrême droite obnubilé par la nécessité de contraindre l'Iran, accusé de vouloir s'implanter durablement en Syrie, tout en achevant de neutraliser les revendications palestiniennes sur El Qods et les territoires occupés. C'est ainsi qu'hier, l'armée israélienne a de son côté indiqué, dans un communiqué, «tenir pour responsable» le régime syrien de «chaque action entreprise contre Israël». Selon le même document, deux roquettes ont été «tirées samedi, tard dans la soirée contre le mont Hermon, situé sur le plateau du Golan». Une de ces roquettes a été «localisée en territoire israélien», précise en outre le dit communiqué, justifiant la réponse de l'armée israélienne qui a attaqué «deux batteries syriennes d'artillerie, un nombre de postes d'observation et de renseignements sur les hauteurs du Golan et une batterie de défense aérienne SA-2». «Durant les frappes, un système de défense aérien israélien a été activé en raison de tirs de la défense antiaérienne syrienne. Aucune roquette n'a explosé Israël», conclut le texte de l'armée israélienne.
L'armée syrienne a, quant à elle, annoncé que sa défense antiaérienne était entrée en action, au sud-ouest de Damas, et qu'elle a «a abattu les missiles ennemis qui visaient ses positions». Le Golan est une zone stratégique attaquée et conquise par l'armée israélienne en 1967 et, compte tenu de sa richesse en eau, il a été illégalement «annexé» par l'Etat hébreu, malgré l'opposition de la communauté internationale qui, à ce jour, refuse le fait accompli.
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Posté Le : 03/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chaabane BENSACI
Source : www.lexpressiondz.com