Une stratégie payante sur fond de polémique Fédération algérienne d'athlétisme

Une fois de plus, l'Algérie ne reviendra pas bredouille de sa 13e participation aux Jeux olympiques qu'abrite la capitale anglaise, Londres.
Encore une fois, c'est grâce à l'athlétisme que l'Algérie sauve la face, avec cette médaille d'or acquise haut la main et de fort belle manière par le jeune, courageux et combatif Taoufik Makhloufi. Une médaille, l'unique (pour le moment) pour l'Algérie dans ces JO-2012 qui confirmera que l'athlétisme algérien reste de loin la discipline porteuse de médailles.
En effet, sur les 15 médailles récoltées par l'Algérie durant ses 13 participations, l'athlétisme en a offert à l'Algérie 7, dont 4 d'or (celle de Makhloufi comprise), une médaille d'argent et 2 médailles de bronze. 7 médailles récoltées par l'athlétisme qui représente la moitié de la totalité des médailles engrangées dans l'histoire de la participation algérienne.
Des chiffres qui dénotent bien qu'il y a une réelle stratégie mise en place par la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) avec comme objectif les tournois mondiaux majeurs. Un objectif plus ou moins réussi donc, encore une fois, par une fédération qui est loin pourtant d'être un exemple dans le mode de gestion, absout de toute critique et reproche avec une opposition qui a toujours existé au sein de la famille de l'athlétisme algérien et qui avait donné lieu, à plusieurs reprises, à de nombreuses polémiques et autres affaires au point de ternir la discipline, tout en lui offrant en parallèle des médailles et pas des moindres, avec cette cinquième médaille d'or pour l'Algérie, la quatrième de la discipline aux Jeux olympiques.
La FAA qui a changé d'approche dans sa politique de gestion de l'athlétisme d'élite commence à en cueillir les fruits. Une nouvelle stratégie avec l'élite algérienne qui bénéficie de stages de préparation à l'étranger et dans des centres de renommée mondiale, mais aussi des compétences étrangères, à l'image du héros du jour, Taoufik Makhloufi, qui s'entraîne sous la houlette d'un technicien somalien.
Des résultats qui suivent cette politique, même s'ils sont quelque peu en dessous des attentes sur le plan quantitatif. Néanmoins, les faits sont là (médaille à l'appui), l'athlétisme est la discipline qui offre des médailles d'or à l'Algérie.
Une médaille qui a failli tout de même ne pas voir le jour, suite à la décision de l'IAAF de suspendre Makhloufi avant de le réintégrer, pour avoir abandonné lors des épreuves du 800 m. Une exclusion évitée de justesse, mais dont la responsabilité incombe totalement à cette fédération qui est retombée dans ses travées, en engageant Makhloufi dans les épreuves du 1500 et du 800 m, deux épreuves qui se chevauchent.
Une faute grave de la part d'une fédération qui a failli priver notre désormais unique médaillé d'or de son dû. La pâte existe dans l'athlétisme et la fédération a déjà montré la voie d'une stratégie payante, mais qui devra inévitablement être améliorée pour plus de résultats à l'avenir, en espérant plus de professionnalisme de la part des responsables de l'athlétisme algérien.