Une stèle dans un état lamentable à Médéa

A la veille de la date historique du 1er Novembre et pour se rendre à  l'évidence, une visite à  la place Tahtania (ex-place d'Armes) peut àªtre plus que révélatrice de ce laisser-aller. Les riverains ne cachent pas leur colère, ils sont stupéfaits et scandalisés par la clochardisation d'un espace si symbolique et si cher au cœur des autochtones. La stèle érigée en marbre, à  la mémoire de plus de 1500 valeureux chouhada, est complètement abandonnée. Une partie est transformée en un parking sauvage et l'autre en dépotoir, quant à  l'intérieur, il est fréquenté par des jeunes délinquants. Aussi, la délocalisation des cérémonies de recueillement des événements historiques au nouveau centre-ville a contribué à  l'amnésie des jeunes générations qui ignorent tout du passé de ces endroits glorieux. Devant cette situation, quelle réponse doit-on réserver à  ceux qui s'interrogent : «Pourquoi avoir toléré cette agression et cette insulte faites à  la mémoire des martyrs, qui se confond avec la finalité de leur combat pour l'indépendance et la liberté '» Pour quel motif peut-on justifier ce laisser-aller des autorités locales censées préserver les espaces à  forte connotation historique.
Cet état de fait souligne davantage les carences dues à  la mauvaise gestion de la ville et plus particulièrement des endroits qui constituent son âme.