Algérie

Une station de lavage auto décriée par les riverains



Une station de lavage auto décriée par les riverains
Le collectif des habitants de la zone 2 de haï En-Nasr, dans la banlieue sud de la vile de Chlef, dénonce l'ouverture d'une station de lavage automobile dans leur cité.En effet, c'est dans une lettre, adressée au wali de Chlef, que ces citoyens demandent l'annulation pure et simple du projet de construction d'une station de lavage de véhicules dans leur quartier. Cette lettre dont une copie nous a été remise, notent ses auteurs, a été rédigée suite aux correspondances transmises au cabinet du wali et au président de l'APC de Chlef en juin et août derniers, en soulignant qu'elles demeurent sans suite à ce jour. Les rédacteurs de la lettre indiquent que leur préoccupation, en tant qu'habitants et voisins, est de défendre «la bonne cause» de feu Saïah Habbaze Ahmed, ancien chef de bureau au cabinet du wali et ancien secrétaire général de l'APW, auquel ils disent témoigner leur respect. Selon les rédacteurs de la pétition, Saïah Habbaz est décédé le 8 juillet 2015 «suite au litige avec notre voisin M. A., qui en était la cause» et ce, à la suite de «l'installation illicite d'une station de lavage-auto dans son domicile limitrophe au voisinage, une habitation précaire, dans la discrétion absolue, sans notre avis préalable sur la nature de son projet, sis à la zone 2 haï En-Nasr». Le texte ajoute qu'«une enquête a eu lieu le 11 juillet dernier dont nous étions témoins, présents et interviewés lors de la vi­site des membres de la commission des différents services». Les voisins, est-il noté, ont exprimé et communiqué leur refus ferme et catégorique au moment de l'enquête aux membres de la commission au sujet de cette activité illicite de nuisance et polluante. Ils rappellent qu'en plus de ses conséquences sur l'environnement, ce projet de station de lavage automobile n'est pas à son emplacement, ce genre d'activité étant strictement interdit dans les zones urbaines qui sont classées par la réglementation comme «zones protégées». Pour eux, ce projet doit trouver sa place dans une des zones d'activité, vu les dangers qui en découlent. Les rédacteurs déplorent le fait qu'aucune décision définitive n'a été prise à ce jour au sujet de cette affaire qui commence à prendre de plus en plus d'ampleur. «Un air de stress et de tension commence à s'installer par peur que la situation déborde, notre plainte demeure toujours sans issue de la part des services d'hygiène de l'APC de Chlef», soutiennent-ils Les rédacteurs de la lettre informent le wali sur le fait qu'ils ont demandé des informations auprès des services de l'APC de Chlef sur le devenir de cette affaire, mais cette dernière autorité, notent-ils, reste sourde-muette à leur doléance. Par ailleurs, ajoutent-ils, il y a risque de se retrouver «en face d'un litige qui semble insoluble si votre autorité n'intervient pas d'une manière ferme et claire». Et de rappeler que le seul document du propriétaire de la station-lavage est une carte d'artisan attribuée par la chambre d'artisa­nat. Et de se poser la question : «Une simple carte d'artisan donne-t-elle droit de faire de son domicile ce que l'on veut, quels que soient la nature, la taille et l'emplacement de l'activité '» Considérant que cela dépasse toute logique, ils dénoncent le fait que des décisions hâtives sont prises sans la moindre visite des lieux. Chose qu'ils jugent grave et irresponsable de la part des responsables habilités à prendre des décisions. «Nous sommes dans un Etat de droit», précisent les rédacteurs de la lettre, indiquant qu'il existe bel et bien des autorités, des lois, des règlements... qui veillent à la sécurité, à la sérénité, à la protection et au bien-être des citoyens. Revenons sur le fait qu'une carte d'artisan ne peut imposer la loi de la jungle et l'anarchie, les contestataires se posent la question de savoir qui sera la prochaine victime de ce genre de dépassements. Indiquant que le wali a la lourde responsabilité des affaires de la société civile, ils soulignent que leur souci majeur est que règne la justice et que soient bannis ces dépassements dans leur quartier «qui a toujours été symbole de sécurité, de stabilité, de respect et de paix entre voisins». Depuis cet épisode, notent-ils, «l'affaire est devenue celle de chacun d'entre nous. Nous sommes tous déterminés à mettre fin à cette situation accablante et à annuler toute décision pour mettre fin à ce projet». Et de se questionner ainsi : «Quelle est cette tendance qui s'en prend à cette frange de voisins qui sont quasiment tous contre ce genre d'activité polluante et stressante dans les quartiers urbains '» Ils évoquent leur refus de subir le bruit, la pollution, l'usage d'eau potable destinée à l'alimentation des ménages par des stations de lavage et autres activités. Ils se questionnent aussi sur ce que deviendra leur quartier dont les trottoirs sont d'ailleurs complètements déformés et dont l'accès est pratiquement impossible surtout en période d'hiver. Ils se posent aussi la question du devenir de leurs enfants vu que les établissements scolaires se trouvent à quelques mètres de la station. «Nous déplorons fermement ces agissements indignes et hors-la-loi, s'indignent-ils, en gardant toutefois l'espoir qu'une action ferme soit prise dans les plus brefs délais afin de régler une affaire en instance au niveau de l'APC de Chlef depuis environ 4 mois». «Nous souhaitons une solution conforme à l'esprit d'équité et de justice», et refusent que des «privilèges» profitent au détenteur d'une simple carte d'artisan. Signalons que des copies de la lettre ont été transmises au ministre de l'Intérieur, au chef de la daïra de Chlef et au P/APC de Chlef.




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