Algérie

Une sortie de crise négociée'



Une sortie de crise négociée'
La Russie a laissé entrevoir hier la possibilité d'une sortie de crise négociée avec les Occidentaux en Ukraine, passant par une fédéralisation, excluant toute nouvelle intervention après la Crimée.Le Kremlin a confirmé l'appel téléphonique de Vladimir Poutine à Barack Obama, annoncé la veille au soir par la Maison Blanche. Le président russe y a appelé son homologue à étudier «Les mesures que peut prendre la communauté internationale pour coopérer en vue d'une stabilisation». Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur le principe d'une rencontre rapide entre les chefs de leur diplomatie, John Kerry et Sergueï Lavrov pour évoquer les «paramètres concrets d'un travail commun». Washington avait annoncé cette prochaine entrevue, destinée à discuter d'une proposition américaine de sortie de crise. Vladimir Poutine a malgré tout fait part de son inquiétude concernant le «déferlement d'extrémistes» actuel en Ukraine et la situation de la Transdniestrie, région russophone de Moldavie, ex-république soviétique entre l'Ukraine et la Roumanie où stationnent des troupes russes. Il a dénoncé un «état de siège de facto» et demandé des pourparlers internationaux. Cette ouverture intervient après des semaines d'escalade suivant la destitution du président Viktor Ianoukovitch par des pro-européens et le rattachement de la Crimée à la Russie, entraînant une confrontation inédite depuis la Guerre froide entre Moscou et les Occidentaux et l'application de sanctions américaines et européennes visant de hauts responsables russes. Vendredi encore, Barack Obama s'en était pris de manière très dure à Vladimir Poutine, l'accusant de «rancune au sujet de ce qu'il considère comme la perte de l'Union soviétique» et l'enjoignant de retirer ses troupes massées à la frontière ukrainienne. Kiev craint que la Russie n'en reste pas là et intervienne désormais dans la partie orientale de l'Ukraine, majoritairement russophone et agitée par des manifestations séparatistes ces dernières semaines. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a indiqué vendredi qu'il avait reçu des assurances de Vladimir Poutine qu'il n'avait «aucune intention de mener une quelconque opération militaire» en Ukraine. Hier, Sergueï Lavrov a fermement démenti tout projet en ce sens et laissé entrevoir «une initiative commune» proposée aux Ukrainiens. «Nous n'avons aucune intention ni intérêt à traverser la frontière de l'Ukraine», a indiqué le chef de la diplomatie russe sur la télévision publique russe. Le ministre a demandé en revanche qu'en vue d'une sortie de crise, «le travail soit collectif» et que «les excès cessent» de la part des contestataires qui ont destitué le président Viktor Ianoukovitch. «Nos points de vue se rapprochent», a-t-il insisté. Quels seraient les contours d'un règlement international' Sergueï Lavrov a donné une piste en évoquant une «fédéralisation» de l'ex-république soviétique, «exigence des régions du Sud et de l'Est». L'idée d'une «décentralisation» a déjà été évoquée par certains diplomates occidentaux et la France s'y est dit favorable afin d'apaiser les tensions qui règnent dans ces régions très proches culturellement et économiquement de la Russie. Elles craignent de pâtir de l'orientation pro-européenne des autorités en place à Kiev depuis la fuite de M. Ianoukovitch fin février.




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