Algérie

Une sortie conviviale et instructive : Le printemps à Beni Hmidène


Organisée par la commune de Beni Hmidéne, la direction de la culture et l'association Tiddis pour la sauvegarde des vestiges et la promotion du tourisme, cette manifestation a donné lieu à une randonnée touristique à travers les principaux sites archéologiques de la région, suivie d'un déjeuner champêtre à base de « bradj » (gâteau traditionnel) et de « l'ben » (petit-lait), très appréciés des visiteurs. Quelques responsables locaux, parmi les hommes de culture et les journalistes conviés à ce rendez-vous annuel extra-muros, sont intervenus pour souligner la beauté de cette localité luxuriante de verdure et « généreuse pour celui qui sait solliciter ses abondantes et inépuisables ressources ». Les randonneurs, nombreux à affluer vers cette petite commune, ont pu admirer, des heures durant, la beauté sauvage de sites tels Djenane El Bez (Jardin du faucon), de Sabkhat Aïn Tala et ses dolmens, le tombeau de Ullius Urbacus, le légendaire héros numide né à Beni Hmidène et devenu, entre le IIe et le IIIe siècles, le premier préfet de Rome d'origine berbère, ainsi que le site de l'antique Tiddis. Ces vestiges, témoins millénaires des civilisations punico-romaines, qui se sont succédé dans ces lieux, constituent la ville forteresse qui assurait la protection du territoire environnant, Colonia Cirta, et gardait jalousement les gorges du Khreneg (Rhumel), a affirmé le Dr Abdallah Hamadi, chercheur en histoire ancienne à l'université Mentouri.Castellum-Tidditanorum ou Kaçentina el Kdima (l'ancienne Constantine) est un bourg antique, abandonné au Moyen-Âge. Il renaît sur les flancs d'une montagne sauvage grâce à trente ans d'efforts, entamés dès 1940, a expliqué à son tour Mechati Mehira, président de l'association Tiddis. Les fouilles entreprises sur ce site, qui s'étend sur une surface de 42 km2, ont été interrompues pendant la guerre de libération nationale avant de reprendre au lendemain de l'indépendance et s'arrêter définitivement en 1970, après avoir mis au jour quelque 7 km2 seulement de fragments et de vestiges, a indiqué de son côté le chef de daïra de Zighoud Youcef. Comme un premier pas pour faire sortir de l'oubli cette cité séculaire qui n'a rien à envier à ses s'urs, Timgad et Djemila, la wilaya de Constantine a inscrit une opération de 40 millions de dinars pour lancer une étude de réaménagement en prélude à la réhabilitation des lieux et surtout, à la reprise des fouilles pour toucher le reste des souterrains non encore exploités du site, a indiqué le chef de daïra de Zighoud Youcef. publicité  >   
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