La Journée internationale des migrants proclamée par l'Organisation des Nations unies le 18 décembre, vient tout juste talonner le «Pacte de Marrakech» sur la migration qui a été approuvé par les pays membres de l'ONU, non sans de concrètes réticences de beaucoup de pays signataires pour mettre en ?uvre les 23 objectifs de coopération, pour accueillir les demandeurs d'asile, fuyant les guerres, ou des calamités naturelles.Quoique le Pacte de Marrakech se voulait non contraignant juridiquement, n'empêche qu'il fut l'objet de multiples contestations, au point qu'il provoqua une crise politique en Belgique sous l'impulsion des Flambons de N-VA qui n'ont pas trouvé mieux que de quitter le gouvernement de coalition du Premier ministre Charles Michel, afin de le mettre en minorité. En France, extrême gauche comme gauche ont clairement dévoilé leurs hostilités oubliant qu'ils appartiennent à la patrie des droits de l'Homme, pourtant en septembre, selon les agences de presse Emmanuel Macron avait annoncé devant l'Assemblée générale de l'ONU son soutien au «Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières» ; mais il s'avéra que l'appui du Président français n'était pas plus consistant «qu'une proclamation de politique générale», qui devait se faire à «droit constant», c'est à dire circoncision qui n'ouvre aucunement «le droit à la migration, comme entendu».
On peut lire dans les dépêches qui ont couvert l'événement de Marrakech que les Etats-Unis ont décidé tout simplement de se retirer du Pacte mondial, le trouvant «non compatible avec leur politique migratoire», jugeant que «le Pacte mondial concourt à ouvrir la voie à une gouvernance mondiale, au dépend du droit souverain n'appartenant qu'aux pays, qui sont les seuls à gérer leur système politique», bien que cette approche ressemble étrangement à la remise en cause de la mondialisation du libéralisme économique, par les USA, pareillement du retour de la politique protectionniste, et par extension du nationalisme pur et dur qui se manifeste avec de plus en plus de virulence dans les pays de l'hémisphère nord, il se trouve que la question de l'arrêt des migrations massives, ou des demandeurs d'asile, n'appartient plus au bon gré décisionnel d'un seul pays, ou groupement de pays.
Il est établi, aujourd'hui que l'action du changement climatique touchant certaines contrées par de fréquentes et violentes précipitations de pluies causant des inondations et des dégâts aux récoltes, ou différemment lorsqu'il s'agit de sécheresses prolongées causant des famines, n'offrant d'autres perspectives que l'exode, que ces désastres naturels ne sont pas de la responsabilité des victimes, et que les vrais coupables de leurs malheurs se trouvent à des milliers de kilomètres, ou vivants sur d'autres continents, contribuant au réchauffement climatique.
L'implication de tous les pays, et principalement des pays qui sont répertoriés comme étant les plus grands pollueurs, se trouvent directement concernés, et ne pourraient en principe se dérober à l'élaboration de programmes en faveur des migrants. Le problème des migrants est devenue un embarras qui a tendance à se généraliser et à empirer avec les érosions des terres côtières, et la menace qui pèse sur les insulaires. Des solutions sous l'égide de la communauté internationale sont possibles, pourvu qu'on ne permette pas aux politiciens populistes de se passer la patate chaude.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 19/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com