Algérie

Une soirée de Ramadhan en août



Une ambiance particulière règne à Oran et ses localités environnantes, depuis mercredi, premier jour de Ramadhan, notamment en soirée. Chaleur aidant, les cafétérias et autres salons de thé de la ville ne désemplissent pas et nombre d'entre eux restent ouverts jusqu'à une heure tardive de la soirée. Les adeptes de la nicotine et de la caféine disposent d'un éventail de choix. Certains établissements huppés ont même innové, mettant à la disposition de la clientèle des narguilés, une mode qui s'est insérée récemment dans le paysage oranais, à l'instar d'autres régions du pays. D'autres encore ont été réaménagés spécialement pour la circonstance par leurs gérants pour accueillir des mordus de jeux de hasard ou d'interminables parties de dominos. Autre constat pour un grand nombre d'établissements de commerce, notamment ceux versés dans la restauration et les pâtisseries, qui se sont aussitôt reconvertis, comme par magie, dans la vente de zlabia et autres gâteaux traditionnels et ce, en fait, depuis mercredi dernier, quelques minutes seulement après l'annonce du début du mois de Ramadhan. L'entame du mois de carême a, en fait, constitué le sujet principal des discussions dans les foyers et les lieux publics. Chacun y est allé de son avis en exposant l'argument relatif à ce propos. «Je doute fort que cela est une question de croissant lunaire. Avant peut-être, mais aujourd'-hui ce sont des calculs mon cher ami», a expliqué un riverain au gérant d'une cafétéria, qui venait de lui servir son verre de thé. Mais les jours passent et Ramadhan a presque entamé sa première semaine, et c'est l'occasion pour beaucoup de familles de se regrouper selon un rituel pour s'échanger de bons vÅ“ux et s'inviter mutuellement pour rompre le jeûne. «C'est l'occasion pour nous chaque année et à la même période, de nous réunir chez notre grand-mère. Les frères et sÅ“urs, qui se voient rarement, s'y retrouvent la nuit du doute et on réconcilie ceux qui avaient un différend entre eux. Une autre rencontre regroupant tous les membres de notre famille marquera la fin du mois sacré», a confié un père de famille demeurant dans le faubourg de Medioni.

 La même effervescence est constatée dans les mosquées et leurs abords immédiats où les fidèles ont longuement commenté entre eux les bienfaits du jeûne et les préceptes de l'Islam, mais c'est aussi le commerce sur les trottoirs jouxtant les mosquées. Les établissements de commerce, reconvertis dans la vente de chamia, zlabia et autres gâteaux traditionnels, sont carrément pris d'assaut. Des grappes de personnes s'agglutinent, quelques instants avant la rupture du jeûne, devant les portes de ces commerces, jouissant d'une certaine réputation relative à la bonne qualité des pâtisseries proposées à la vente. «Cela fait des années que chaque Ramadhan j'achète ici ma chamia. C'est la meilleure à Oran», a affirmé un riverain, qui attendait son tour d'être servi au seuil d'un local commercial, sis à proximité de la Tahtaha, dans le populeux quartier de M'dina Jdida.

 Elles sont nombreuses ces familles accompagnées d'une ribambelle d'enfants, qui se déplacent après le f'tour jusqu'aux localités côtières, jalonnant le littoral ouest. Fuyant de manière éphémère la suffocante chaleur régnant à Oran, elles se sont installées dans les crémeries, l'espace d'un court moment, pour profiter de la fraîcheur prévalant en ces lieux en dégustant des glaces.




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