Algérie

Une situation qui entrave l'investissement



Une situation qui entrave l'investissement
Les demandes de crédit auprès des agences de la wilaya doivent être acheminées vers la succursale de Guelma, où elles prennent beaucoup de temps pour être étudiées.L'investissement dans les domaines de l'agriculture et de la petite et moyenne entreprises est fortement entravé par l'absence de structures bancaires à même de faciliter la concrétisation des projets de développement.La wilaya de Souk Ahras se contente depuis sa promotion au rang de wilaya, il y a trois décennies, d'antennes qui ne répondent guère aux besoins locaux et qui servent de relais pour les banques implantées dans les wilayas limitrophes. Il aura fallu attendre le passage de Abdelouahab Nouri, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, pour lancer le projet d'une succursale pour la banque de l'agriculture et du développement rural (BADR).Les cinq antennes déjà existantes dans les daïras de Taoura(1), Sedrata (1), M'daourouch (1) et Souk Ahras(2) seront renforcées par deux autres dans les communes agricoles de Merahna et Oum Laâdhayem, et ce aux fins de répondre aux conditions requises pour l'ouverture d'une succursale et assurer une couverture en structures affiliées aux quatre coins de la wilaya. Yazid Hambli, président de la chambre de l'agriculture, l'un des cadres militant pour la promotion du secteur de l'agriculture, qu'il croit incontournable dans l'essor de tout pays, a réagi à cette première à Souk Ahras, en disant: «Les dossiers des investisseurs déposés au niveau de l'agence de Souk Ahras ou les autres antennes de la BADR doivent être acheminés vers la succursale de Guelma, où le dossier est soumis à l'étude pour le renvoyer ensuite à la structure d'origine. Un temps précieux pour les postulants aux crédits qui se perdent en pérégrinations vers cette wilaya limitrophe sans être sûrs du résultat de cette étude. Cette wilaya voisine qui a déjà suffisamment de dossiers à étudier pour la circonscription qu'elle couvre a le droit d'être libérée d'une charge supplémentaire pour mieux servir ses propres clients». Il s'agit, donc, d'une première pour la wilaya à même de provoquer l'émulation chez d'autres structures bancaires, maintenues à l'état embryonnaire et restées depuis des lustres sans commodités.Une agence exiguë et sans aérationL'agence mère de la BADR implantée au chef-lieu de la wilaya est exigüe et sans aération. Chaque rendez vous avec les salariés, les agriculteurs et autres retraités d'outre-mer, des chaînes interminables se forment à l'extérieur pour égratigner son image aux yeux des passants. «Nous appréhendons le retrait de notre argent lors des moments de grande affluence pour la simple raison de devoir faire le pied de grue à l'extérieur de la banque et nous offrir en spectacle», fulmine un client. De visu, les locaux ne répondent pas au minimum et même l'éclairage y fait défaut. Renseignements pris auprès des clients et des banquiers, ces bureaux loués depuis le mois d'août de l'année 2005 dans le but de libérer le siège de la rue Victor Hugo pour une opération de réhabilitation, devrait être quitté incessamment. Les soumissions seraient en cours, estiment nos sources qui parlent d'une location de ce siège provisoire qui serait de l'ordre de 195.000 DA/ mois et que la BADR ne peut supporter longtemps.




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