Algérie

Une situation peu reluisante



Jeudi dernier, les élus de l’APW ont décortiqué le lourd dossier de la culture, dont la situation, au regard du peu d’activités enregistrées, n’est guère reluisante. Où peut-on situer les lacunes d’un secteur qui a pourtant bénéficié de gros crédits' Et que faire pour le sortir de la léthargie dans laquelle il s’enlise ' Les membres de l’APW n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour critiquer le climat qui le caractérise. D’abord, il y a ces salles de cinéma qui sont fermées  depuis des années. Même s’il n’y a guère de films à projeter ou pas plus de cinéphiles, lesdites salles peuvent servir de cadre à des colloques, des représentations théâtrales, etc. Lors de la lecture du rapport relatif au secteur dont il a la charge, le tout nouveau directeur de la culture a reconnu les insuffisances dont souffre la wilaya en matière d’activités culturelles et artistiques. «Il ne suffit pas de construire des édifices et des centres dédiés à la culture pour résoudre le problème», a souligné un élu. Qu’est-ce qui influe donc négativement sur le rendement du secteur, se sont interrogés les présents ' Le manque récurrent de cadres y est pour beaucoup, puisque des infrastructures culturelles fonctionnent avec un personnel très réduit, et les exemples sont légion. Le centre culturel de la plus grande agglomération de la wilaya, à savoir Aïn Beïda, ne dispose pas de chauffage, car non raccordé au réseau du gaz naturel qui passe à quelques mètres de l’édifice. Le théâtre régional, sis toujours à Aïn Beïda, n’a pas encore ouvert ses portes au public. La raison invoquée est l’absence de toilettes pour les acteurs. A Aïn Fakroun, le centre culturel a été cédé à la justice pour servir de tribunal, en attendant la réception d’une infrastructure propre à ce secteur. L’autre point soulevé par les élus est la non- préservation des sites archéologiques que recèle les régions de Sigus, Ksar Sbihi et Dhalâa, lesquels font partie d’un important patrimoine civilisationnel et culturel. Leur protection et leur restauration reste impérative pour la promotion du tourisme local et, pourquoi pas, international. La seule satisfaction à souligner est celle de l’existence d’une maison de la culture et d’une vingtaine de bibliothèques, dont une à vocation régionale.                                                     
 


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