Algérie

Une situation explosive



Ces deux derniers mois, du fait de la multiplication des actes de déstabilisation et d'informations tendancieuses que rejettent la direction générale et les travailleurs du Complexe Sidérurgique El Hadjar (CSEH), l'ambiance est à la perturbation des unités de production. Particulièrement celles stratégiques comme le Haut Fourneau, les laminoirs et les aciéries. Jusqu'ici maitrisée, la situation risque de dégénérer.La cause en est la multiplication des actes de déstabilisation. La direction générale du CSEH et les travailleurs les imputent à l'ex secrétaire général et ex président du Comité de Participation UGTA de l'entreprise Sider et, celui qu'ils qualifient comme étant son complice, le promoteur immobilier et député Baha Eddine Tliba. Ce dernier s'affiche publiquement comme étant derrière toutes les affaires louches. Sa qualité de membre de l'Assemblée Populaire Nationale lui permet certains écarts. Tel celui d'exploiter un titre de la presse local dont il était propriétaire pour multiplier la désinformation dans le sens de ses intérêts personnels. Dans le lot, il y a cette volonté manifeste de mettre des hommes à lui aux postes de décision.
Selon de nombreux cadres contactés, son objectif, est de s'accaparer de grandes quantités de produits sidérurgiques dont le rond à béton, créer la pénurie et les commercialiser via le marché noir. C'est ce qu'il aurait pu réaliser n'était la réaction des 5300 salariés qui, en 2018, s'y étaient opposés. Ils avaient en effet interdit l'accès du CSEH au SG du syndicat contraint et forcé de justifier son absence par des arrêts de travail. La même interdiction d'accès avait concerné le député. Il avait dû prendre la fuite pour éviter d'être bastonné. Ce dernier jeudi, les 5300 sidérurgistes y compris ceux des entreprises d'assistance et de soutien du secteur privé ont multiplié leurs appels à l'intervention des décideurs de haut lieu. Tous déclinent leur responsabilité dans l'éventuel arrêt des unités de production et autres conséquences pouvant résulter des opérations de déstabilisation.
Selon les mêmes sidérurgistes, celles-ci sont quotidiennement provoquées par le député et son complice aidés par une bande de truands. C'est le cas ces derniers jours avec la désinformation qu'ils ont fait paraître sur un journal local sous l'influence de Tliba. En fait, Il s'agirait d'une ancienne affaire portant sur l'acquisition d'importantes quantités de sable, d'équipements de sécurité, de transport et d'approvisionnement en matériels spécifiques. Mais contrairement au résultat attendu par la bande menée par le député, la réaction des salariés du complexe a été tout autre. Ce dernier jeudi, elle a été à la mesure de l'attente de leur direction générale. D'autant plus que celle-ci est sous l'euphorie de la bataille gagnée de l'amélioration du taux de production.
«S'il y a des enquêtes les unes plus anciennes que les autres. Il faut laisser la justice faire son travail sans perturber les unités de production. Ce qui, ces dernières semaines, semble déplaire aux perturbateurs. D'où leur tendance à multiplier les actes de dextrinisations via un journal local connu pour être proche de Tliba et Amouri. Les bons résultats de production enregistrés ont perturbé leurs calculs. Ce qui leur a imposé de passer à l'offensive en révélant des soupçons de mauvaise gestion dont serait auteur l'actuel directeur du complexe. Ce dernier a livré, à maintes reprises, sa part de vérité sur les faits reprochés. Documents à l'appui, ces faits ont été révélés lors d'une conférence de presse. sanctionnée par un communiqué. Encore une fois, via la désinformation, cette affaire s'est, une nouvelle fois, invitée dans la réaction des travailleurs. Du côté de la direction, le premier responsable se défend, clarifie, renseigne et communique sur les tentatives de déstabilisation dont fait l'objet son institution.
Selon nos sources, c'est dans le même sens que s'oriente l'enquête judiciaire D'autant plus qu'ayant un comité des marchés, la direction ne s'est jamais immiscée ou donné un ordre non conforme aux dispositions légales et réglementaires sur la gestion budgétaire. «Le directeur général ne se laissera pas intimider. Il attend avec sérénité les résultats de l'enquête ou de l'audit demandé.
Il faudrait aussi pensé voir d'où provient toute la richesse amassée par Tliba avant de s'installer en 2011 à Annaba au lendemain de sa fuite de Libye. Il faut aussi s'interroger par quel miracle, il a réussi à se faire élire député en une aussi courte période », a souligné un des cadres de gestion au complexe sidérurgique. D'autres ont estimé que, si rien n'est fait pour mettre un terme à l'activisme de Tliba et ses complices, l'avenir de la sidérurgie algérienne et celui des 5300 salariés sont sérieusement compromis.


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