Une seule voix

La directrice exécutive de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar), Sally Fegan-Wyles, a bien résumé le souci qui domine notre continent, en appelant, mardi à Oran, les pays africains «à parler d'une seule voix» à l'ONU et une approche commune, surtout quand il s'agit de développement et environnement, et encore plus de la sauvegarde de la paix et de la sécurité.Le contexte africain, particulièrement en Somalie, en Centrafrique, au Nigeria, en Libye, au Sahel, est confronté depuis plusieurs années à des conflits armés, au terrorisme et dernièrement la situation s'est aggravée avec l'apparition de la terrifiante épidémie du virus Ebola. Le 2e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique tenu à Oran a permis de mettre l'accent sur ces aspects et a donné, en même temps, l'occasion aux responsables algériens d'insister sur le règlement des conflits par la voie du dialogue entre les parties concernées, la seule voie efficace actuellement. C'est le sens des efforts engagés à l'initiative de l'Algérie et soutenus par les Nations unies, l'UA et les pays de la région, pour faire pour aboutir à la réconciliation nationale en Libye où la situation est source de profonde inquiétude et interpelle l'ensemble du continent à plus d'un titre. Dans cet esprit, les premiers résultats obtenus dans la démarche engagée pour le Mali sont encourageants. Pour avoir piloté cette délicate opération, l'Algérie a mérité la reconnaissance de la Commission de l'Union africaine pour la paix et la sécurité. En réunissant, durant trois jours, nombre de ministres des Affaires étrangères du continent, des experts et des représentants d'organisations africaines et onusiennes, le séminaire a démontré la volonté de l'Afrique de se mobiliser pour instaurer la paix et la sécurité dans sa maison et que les pays du continent sont en mesure de faire valoir les solutions pacifiques et négociées à leurs problèmes. Dans cette démarche, l'Algérie est très à l'aise.