Algérie

Une session faible en projets de loi


Une session faible en projets de loi
De tradition, les deux Chambres du Parlement clôturaient leur session de printemps entre les 2 et 4 juillet.Mais cette fois-ci, l'élection présidentielle du 17 avril dernier a chamboulé les activités de l'Assemblée, provoquant des retards dans la programmation des projets de loi au menu de cette session. Une session qui, il faut le dire, n'était pas riche en textes de loi et dont la clôture est prévue pour aujourd'hui. Lancés le 3 mars 2014, les travaux de la session de printemps ont été suspendus durant toute la période de la campagne électorale qui s'est étalée sur 23 jours.Ensuite, il a fallu attendre l'investiture du Président et la désignation d'une nouvelle équipe gouvernementale. La reprise a finalement eu lieu le 1er juin avec la présentation du plan d'action du gouvernement par le Premier ministre. Après adoption de ce programme, les députés ont été destinataires de quatre autres projets de loi relatifs au service national, à l'état civil et aux ressources biologiques qui devaient être débattus en séance plénière. Le texte de loi sur le service national a été traité en priorité puisque cette «problématique» figurait parmi les promesses électorales annoncées par Abdelmalek Sellal au nom du candidat Bouteflika.Durant cette session, des voix se sont élevées réclamant la dissolution de l'Assemblée et l'organisation d'élections anticipées. Les partis de l'opposition, à leur tête le PT, ont demandé au président de la République de dissoudre l'Assemblée. Depuis les dernières élections législatives, Louisa Hanoune a toujours plaidé avec force en faveur de la dissolution de l'Assemblée nationale et elle en fait même son cheval de bataille politique.Cette APN, sans doute plus que les précédentes Assemblées, est très décriée. Les partis d'opposition considèrent qu'elle est l'émanation de la fraude et de l'argent sale. Cela, sans oublier la qualité de certains députés qui y siègent. D'ailleurs, Mme Hanoune a justifié son souhait de dissolution du Parlement par «l'incompétence des députés et des sénateurs qui, selon elle, ne sont pas à la hauteur de la révision de la Constitution».Cette institution tant décriée a perdu de sa crédibilité et est devenue juste une caisse d'enregistrement. Toutefois, après les élections. Le camp des partisans de la dissolution s'est renforcé avec le ralliement du Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès. Celui-ci a publiquement plaidé pour la nécessité d'organiser des élections législatives anticipées qui succèderont à la révision de la Constitution, et ce, afin d'adapter les institutions de l'Etat, dont les deux Chambres du Parlement, à la nouvelle Constitution. D'aucuns estiment que cette Assemblée, avec sa composante actuelle, ne peut s'accommoder avec la volonté affichée par le président Bouteflika d'ouvrir une nouvelle ère politique dans le pays.


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