Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU tiendra, demain, une session extraordinaire consacrée aux crimes commis par le groupe terroriste Boko Haram.Demandé par l'Algérie, au nom du groupe Afrique, le débat portera sur les violations des droits humains dont est responsable le groupe terroriste et qui s'apparentent à des crimes contre l'humanité qui appellent des mesures de la communauté internationale.Pour la première fois, le Conseil onusien des droits de l'homme consacre une session extraordinaire aux attentats commis par le groupe terroriste Boko Haram.Elle aura lieu demain, à Genève, à la demande de l'Algérie et au nom du groupe africain. Jusqu'à hier, cette demande a reçu le soutien de 20 Etats membres du Conseil, l'Afrique du Sud, le Botswana, l'Ethiopie, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Maroc, la Namibie, le Nigeria, la Sierra Leone, le Pakistan, Cuba, le Brésil, le Paraguay, la Russie, la France et le Venezuela.La programmation d'une telle session a été suscitée par les graves attentats commis par Boko Haram, au Nigeria, mais surtout l'élargissement du champ d'activité de ce groupe à d'autres pays de la sous-région, en ayant pour principale cible la population civile. Il y a quelques jours seulement, l'Algérie, qui accueillait une réunion du groupe Sahel, du Forum global contre le terrorisme, avait, par la voix de son ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, mis en garde contre la menace terroriste jugée très élevée : «L'étendue des actions et des horreurs commises par Boko Haram est préoccupante.Cette menace pèse sur la sécurité et la stabilité de nombreux pays. Les crimes de Boko Haram aggravent les risques que les autres groupes terroristes déjà actifs véhiculent dans la région.» En effet, Boko Haram n'est que le prolongement idéologique d'autres organisations terroristes, comme les Shebab en Somalie, AQMI en Afrique du Nord et les nouveaux groupes Djabha Al Nosra, Daech, etc., nés à la faveur des crises libyenne et syrienne, qui sèment la mort et la dévastation. Tous gagnent du terrain en multipliant les attaques les plus violentes contre les populations civiles, qui s'apparentent à de véritables crimes contre l'humanité.Désormais, ces violations ne sont plus l'apanage des Etats, mais aussi des groupes terroristes, contre lesquels la communauté internationale doit prendre des mesures. Raison pour laquelle, au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, de nombreux Etats, à leur tête l'Algérie, veulent ouvrir une brèche et sortir avec des décisions condamnant ces groupes. De nombreux pays appuient l'initiative. Dans ce cadre, le Conseil des droits de l'homme tiendra, à Genève, sa 23e session extraordinaire «à la lumière des attaques terroristes et des violations des droits de l'homme commis par le groupe terroriste Boko Haram», lit-on dans le communiqué diffusé hier.
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Posté Le : 31/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com