Algérie

Une série d'obstacles


Pour un nouvel arrivé, il s'agit d'un véritable parcours du combattant. En effet, il faut d'abord le laissez-passer. «Tout le monde l'achète, 2 500 DA, ensuite pour le renouveler, c'est 500 DA le prix du cachet», nous affirment des jeunes qui nous ont accompagnés dans les rues de Hassi. Eux sont de nouveaux débarqués. Ils viennent de Khenchela, Djelfa, Tizi, Médéa, Touggourt... de tous les coins d'Algérie. Mais le laissez-passer n'est que le premier d'une longue série d'obstacles. Il reste le plus dur : «Graisser la patte au sous-traitant qui te fera embaucher dans une société et qui prendra les deux-tiers du salaire qui t'était destiné». S'il n'y a que trois cybercafés pour une ville de 200 000 habitants, il y a là une densité de sociétés de sous-traitance de services et de main-d''uvre hallucinante. Par exemple, personne n'éprouve de choc émotionnel en découvrant à l'entrée de l'union syndicale locale deux pancartes, pour une même entrée : la première annonce «Union générale des travailleurs algériens», la seconde «EMS-el Feth-SPA», société de sous-traitance de transport. Les sous-traitants «sont payés trente ou quarante mille DA pour chaque travailleur. On nous donne des miettes, on ne nous nourrit pas, ne nous loge pas et ne paie pas d'assurances pour nous». Le travail dans les installations pétrolières n'est pas de tout repos et les accidents du travail ne sont pas que des probabilités ici.


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