Algérie

Une semaine sous les bombes avec les Ghazaouis



Une semaine sous les bombes avec les Ghazaouis
Nous sommes en été 2014, en plein Ramadhan et en pleine canicule. A Ghaza, les Palestiniens doivent composer, en plus de tout cela, avec les bombardements de l'armée de l'Etat hébreu. L'enclave palestinienne doit de nouveau faire face à une attaque lancée par l'entité sioniste et voir plus d'un millier de ses enfants tués, ses maisons ravagées, ses infrastructures réduites à néant. Un quotidien que Farès Chahine, notre correspondant à Ghaza, nous relate.Ghaza était assiégée, bombardée, et la Palestine, c'est un sujet qui intéresse les Algériens. Il était certain qu'il fallait marquer le coup, surtout que ça durait et qu'au final, ici, nous n'avions que très peu d'informations à l'échelle micro et on se dit que Farès Chahine qui est sur place et travaille avec nous depuis des années peut nous aider.Forcément, c'est très délicat, on connaît les conditions sur place, on a idée de ce qui peut se passer dans les faits, mais aussi dans la tête des Ghazaouis. Je me souviens très bien du premier contact que j'ai eu avec lui pour lui soumettre l'idée d'un journal de bord d'une semaine sous les bombardements à Ghaza, j'avais la voix mal placée, j'étais nerveux et surtout je me disais : «Comment oses-tu lui demander ça, alors que d'un moment à l'autre tout peut basculer pour lui '»Pourtant, il l'a fait sans rechigner. Je me remémore en train de lire les mots de Farès et passer par toutes les émotions, il m'a fait vivre la colère des Ghazaouis, leur désespoir, leur détresse, j'ai pleuré avec eux, mais j'ai aussi ri avec eux. Les you-yous après l'enlèvement d'un soldat israélien par le Hamas que Farès me décrivait, je les entends encore, il m'arrive d'en sourire encore, puis d'en frissonner.Entrer en contact avec lui était un challenge en soi, par internet quand les quelques heures d'électricité quotidienne à Ghaza le permettaient, par mobile quand la batterie était rechargée, par fixe quand le réseau n'était pas endommagé. La voix lasse, rauque, éreintée et pourtant si attachante de Farès résonne encore à mes oreilles, ses descriptions défilent toujours devant mes yeux. Surtout, en dépit des décombres, des débris, des blessés et des morts, il a su me transmettre la résilience des Palestiniens.




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