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Une semaine noirE pour les cours de l'or : Le métal jaune subit le plongeon le plus brutal depuis 30 ans



Une semaine noirE pour les cours de l'or : Le métal jaune subit le plongeon le plus brutal depuis 30 ans
L'or a subi sa plus forte chute depuis 30 ans à New York, tombant à son plus bas niveau en deux ans dans un marché miné comme le reste des matières premières par le ralentissement économique de la Chine et la perception d'une baisse du risque inflationniste.
Le contrat de référence, pour livraison en avril, a perdu 9,35% pour finir à 1 360,60 dollars sur la plateforme d'échanges à terme du Comex. Il a perdu jusqu'à 10,9% en cours d'échanges électroniques, avec un plus bas à 1 338,00 dollars.
Le métal jaune n'avait pas subi une telle dégringolade sur une séance à New York depuis le 28 février 1983.
A Londres, l'once d'or a terminé à 1 395 dollars au fixing du soir, contre 1 535,50 dollars vendredi soir, enregistrant une baisse de 9,15%.
Le contrat pour livraison en juin, le plus échangé, a perdu jusqu'à 11% en cours d'échanges.
Au-delà de la chute du métal précieux, très apprécié des investisseurs en temps d'incertitude et de peur du risque, la journée s'est également avérée historique en termes de participation, avec plus de 620 000 échanges sur le contrat de juin.
"Jamais le Comex n'avait connu un tel niveau d'échanges sur une séance depuis le début du courtage d'options à terme aux Etats-Unis", le 31 décembre 1974, a indiqué Damon Leavell, un porte-parole du Comex.
Le Comex, ou Commodity Exchange, est une filiale de l'opérateur CME Group, le numéro un mondial du courtage de dérivés.
Au total, sur les deux dernières séances, l'or a perdu plus de 200 dollars l'once, un autre record sur deux jours depuis près de 40 ans aux Etats-Unis.
"Je ne m'attendais pas à une telle raclée", a confié Bart Melek, stratège en matières premières pour TD Securities.
L'or s'est incliné de concert avec le reste du marché des matières premières, du brut au cuivre, en passant par l'argent, après l'annonce dans la nuit de dimanche à lundi d'un ralentissement inattendu de la croissance chinoise au premier trimestre. Le produit intérieur brut du géant asiatique s'est établi à 7,7% en rythme annuel sur les trois premiers mois 2013, surprenant les analystes qui misaient sur une légère accélération, avec un PIB autour de 8%. Mais, pour les analystes, cette déception n'était qu'un prétexte pour poursuivre un mouvement de baisse du métal jaune entamé très nettement la semaine dernière.
"Un grand nombre de personnes cherchent à se débarrasser de leurs paris à la hausse et se mettent à parier à la baisse. L'or était simplement monté trop vite, trop haut", a estimé M. Melek.
Avec la hausse quasi irrésistible depuis le début de l'année du marché américain des actions qui, fort du concours financier énorme de la banque centrale (Fed), a enchaîné une course aux records historiques depuis début mars, les investisseurs tendent à revoir leurs priorités, selon les analystes.
"Les gens se demandent ce qu'est un actif sûr et de plus en plus, ils tendent à aller vers les actions, même si Wall Street n'a pas été très performant aujourd'hui", a expliqué un courtier d'une banque italienne.
D'autre part, les signes d'un ralentissement de l'activité économique chinoise et une série d'indicateurs moroses aux Etats-Unis depuis début avril tendent à apaiser les craintes d'une surchauffe et de risques d'inflation.
Or, le risque inflationniste est l'un des moteurs essentiels de l'achat d'actifs jugés traditionnellement sûrs, comme l'or. En son absence, et en dépit de l'aide à la relance économique accordée par les banques centrales de Washington à Tokyo, l'or perd l'un de ses alliés les plus précieux. "D'autant plus que, depuis la diffusion des minutes de sa dernière réunion" mercredi, "beaucoup anticipent que la Fed ralentisse son programme d'assouplissement monétaire dans l'année", a ajouté M. Melek, "alors que l'inflation semble d'être encore loin de décoller".
Du côté européen, les cours ont également pâti "de craintes de voir des pays fortement endettés, comme Chypre, vendre leur or pour payer leurs créances", a relevé Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com, ce qui augmenterait l'offre sur le marché.
Tout cela "a précipité un ensemble de mouvements de vente, qui se sont multipliés de toutes parts à mesure que l'on chutait sous de nouveaux seuils techniques", a commenté Bart Melek.
"C'est la rapidité et l'étendue de la baisse qui a choqué tout le monde", a déclaré Kelly Teoh, analyste chez IG Markets à Singapour. "Ça va être une tendance baissière pour le reste de la semaine", a-t-elle prédit.
L'or s'est incliné de concert avec le reste des matières premières, du brut au cuivre, en passant par l'argent, après l'annonce lundi matin d'un ralentissement inattendu de la croissance chinoise au premier trimestre, à 7,7%, contre 8% attendu.
Les signes d'un ralentissement de l'activité économique chinoise et une série d'indicateurs moroses aux Etats-Unis depuis début avril tendent à apaiser les craintes d'une surchauffe et de risques d'inflation.
Or l'or est une valeur-refuge pour les investisseurs qui souhaitent se protéger des risques d'inflation.
Des informations de presse indiquaient par ailleurs la semaine dernière que Chypre cherchait à vendre 14 tonnes d'or détenues dans les réserves de sa banque centrale pour obtenir des liquidités nécessaires à son plan de sauvetage.
Selon Joyce Liu, analyste chez Phillip Futures à Singapour, ces informations laissent penser que d'autres pays très endettés pourraient suivre cet exemple et mettre sur le marché eux aussi des tonnes d'or, pesant sur les cours.
Coup de froid sur les prix de métaux de base
Les cours des métaux industriels échangés au London Metal Exchange (LME) ont été ébranlés cette semaine par un ralentissement inattendu de la croissance chinoise, suivi d'indicateurs moroses aux Etats-Unis, qui ont jeté le doute sur la vigueur de la croissance mondiale.
A l'instar du pétrole et de l'or, les métaux de base ont été emportés lundi dans un gigantesque mouvement de ventes massives touchant toutes les matières premières, les investisseurs spéculatifs se précipitant pour se retirer et se procurer des liquidités en dollars. "La semaine avait commencé paisiblement dans les échanges asiatiques... jusqu'à ce que la Chine publie ses statistiques macroéconomiques, qui ont totalement renversé la tendance", rappelle Edward Meir, analyste du courtier INTL FCStone.
La Chine, de loin le premier consommateur de métaux industriels dans le monde, a en effet annoncé lundi, contre toute attente, un ralentissement prononcé de sa croissance, à 7,7% en rythme annuel au premier trimestre, ravivant les inquiétudes des investisseurs sur la vigueur de la reprise économique du pays. Aussitôt, les prix ont décroché, la chute des marchés a tourné à la panique, et une salve d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis (net ralentissement de l'activité manufacturière de la région de New York en avril) n'ont fait qu'accentuer la tendance ; sur la seule journée de lundi, le cours du cuivre a perdu près de 5%.
"Il y a eu des vagues de ventes généralisées, alors que les investisseurs réalisaient que les perspectives de la croissance mondiale étaient devenues trop tièdes pour pouvoir absorber tous les surplus accumulés, notamment les stocks de cuivre, d'aluminium ou d'acier", a expliqué Edward Meir.
De fait, le volume de cuivre dans les entrepôts affiliés au LME de par le monde a bondi de plus de 85% depuis le début de l'année, pour atteindre des niveaux plus vus depuis une décennie.
"Les indicateurs publiés (lundi) montrent bien que le marché des métaux ne peut pas continuer à garder les yeux rivés sur la Chine en espérant y trouver sans cesse une justification de hausse: la Chine doit naviguer à travers ses propres cycles économiques et alterne inévitablement des soubresauts et des fluctuations dans sa demande de métaux", a prévenu M. Meir.
Le cuivre a creusé ses pertes au fil de la semaine, trébuchant mercredi à la suite d'un net renchérissement du dollar face à l'euro, puis dans le sillage de nouveaux indicateurs décevants aux Etats-Unis (dont un ralentissement inattendu de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie et un recul en mars de l'indice composite des indicateurs américains).
Mais alors que les marchés actions américains grimpent nettement depuis début mars et collectionnent les records, les métaux devraient continuer à profiter du récent regain d'appétit des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués (et plus rémunérateurs), a tempéré de son côté Sudakshina Unnikrishnan, analyste de Barclays.
Par ailleurs, "il est ironique de voir cette forte vente sur le cuivre en raison de l'affaiblissement des prévisions de la demande chinoise, alors que la consommation de métal physique en Chine est précisément en train de se renforcer en ce moment-même" avec l'accélération de l'activité manufacturière habituelle au deuxième trimestre, a-t-elle indiqué.
Au-delà du cuivre, qui aura lâché au final près de 7% en cinq jours, les autres métaux de base ont fini la semaine avec des fortunes très contrastées: l'étain a abandonné 5% sur l'ensemble de la semaine et le nickel 4%, tandis qu'aluminium et zinc ont réussi à enregistrer de légères progressions, effaçant totalement leur accès de faiblesse à la faveur d'un rebond technique et d'achats à bon compte.
Le CUIVRE a glissé jeudi à 6 800 dollars la tonne, au plus bas depuis octobre 2011, et l'ALUMINIUM à 1818 dollars, un niveau plus vu depuis octobre 2009. Le NICKEL est tombé jeudi à 15 180 dollars, un plus bas depuis juillet 2009.
Le même jour, le ZINC, le PLOMB et l'ETAIN sont descendus à leurs plus bas niveaux depuis plus de 5 mois, à respectivement 1 816,50 dollars, 1 980 dollars et 19'610 dollars la tonne.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6 921 dollars cette semaine, contre 7 420 dollars sept jours auparavant.
L'aluminium valait 1 885 dollars la tonne contre 1 858 dollars.
Le plomb valait 2 001 dollars la tonne contre 2 039 dollars.
L'étain valait 20 760 dollars la tonne contre 21 950 dollars.
Le nickel valait 15 221 dollars la tonne contre 15 850 dollars.
Le zinc valait 1 877 dollars la tonne contre 1 868 dollars.


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