Une section qui souffre mais qui gagne !

La «cueillette» des titres et trophées se poursuit pour la section de goal-ball de Najm Sariî de Boufarik avec un nouveau titre national décroché au bout d'une concurrence acharnée face aux clubs de la superdivision à l'exemple d'Oum-el-Bouaghi, Boukadir, Médéa, Nour Blida, Alger etc.Créé en 2002, sous les «décombres» d'une section d'athlétisme pour handicapés lancée en 1992 mais qui a cessé d'activer faute de moyens en dépit de ses grandes performances nationales et internationales, le Najm Sariî de Boufarik de goal-ball semble s'être donné un certain confort sous la baguette de son président Djamel Missoum, lui-même ancien athlète de la section d'athlétisme. En effet, les saisons passent sans que les résultats subissent le moindre coup de frein avec des doublés en 2002-2003, 2003-2004 et 2017-2018. Sous la coupe de leur coach Missoum Hassen, l'équipe de l'Etoile filante boufarikoise de goal-ball qui renferme en son sein quatre internationaux (Samir Belhouchet, Halim Larbi, Boutadjine Djalal et Ishak Bentaleb) impose une domination rarement contestée sur les parquets de cette discipline ô combien éreintante. Et surtout onéreuse. Le Club sportif amateur qui ne bénéficie désormais que de la moitié de la subvention allouée par l'APC (60 millions de centimes au lieu des 120 millions de centimes qui étaient attribués en 2010) ne roule pas les mécaniques et n'étaient les aides de bienfaiteurs parmi les amis de la famille Missoum les clés auraient été mises sous le paillasson depuis belle lurette. «Vous n'imaginez combien coûte un ballon de goal-ball ! Nos moyens ne permettent d'offrir que le strict minimum aux 12 athlètes que compte la section (6 joueurs licenciés et 6 autres en formation). Nous avons frappé à toutes les portes, sans écho», se lamente M. Djamel Missoum qui nous confie que «pour le dernier titre décroché cette année, l'APC nous a offert 10 millions supplémentaires en guise de récompense. Nous comptons sur l'APC mais également la daïra et la wilaya dont les responsables semblent attentifs à nos doléances. Aussi bien le wali délégué de Boufarik que le wali de Blida nous ont assuré qu'ils ?uvreront à nous offrir d'autres moyens, à travers des sponsors qu'ils chercheront eux-mêmes». Pour M. Missoum Djamel qui nous a rendu visite en exhibant les trophées de son équipe de goal-ball, «le CSA ne peut fonctionner avec des miettes. Nous avons besoin d'au moins 3 millions de dinars pour pouvoir gérer convenablement nos besoins. Vous savez, l'aveugle est doublement handicapé. Il a toujours besoin de quelqu'un qui lui indique le chemin», affirme-t-il avec une certaine note d'amertume. Une déception qui n'enlève rien à l'ambition du club boufarikois et de son président. «Nous avons été récemment invités à un tournoi en Espagne où nous avons terminé troisième sur cinq participants. Ces derniers étaient étonnés par le niveau de nos joueurs. Quand ils ont su quels étaient les moyens à notre disposition, ils ne croyaient pas leurs yeux. C'est pourquoi il ne faut pas baisser les bras. Nous ?uvrerons à améliorer le contenu du jeu de l'équipe et nous miserons toujours sur les titres. Après le titre de champion, mon équipe se prépare à rafler le trophée national. Ce sera difficile face à des équipes qui ne manquent pas de talent mais j'y crois», conclut M. Missoum.
M. B.