Algérie

Une SDF pas comme les autres à Mouzaïa : L'énigme de khalti Rekia


Une SDF pas comme les autres à Mouzaïa : L'énigme de khalti Rekia
Elle prétend s'appeler Benahmed Rekia, mais c'est tout ce qu'elle sait d'elle-même. Elle ne connaît ni son âge, ni sa situation familiale, ni son adresse, ni même son village ou encore la ville d'où elle vient. Septuagénaire, elle occupe depuis le 28 juin dernier un lit au niveau du service des urgences de la polyclinique de Mouzaïa qui est doté de quatre lits d'observation seulement, deux pour les femmes et les deux autres pour les hommes. Admise à 23 h par la police qui l'avait trouvée errant sur la voie publique avec une légère blessure au niveau de l''il gauche, cette personne pose un véritable problème puisqu'elle se trouve dans un lieu censé recevoir des patients dans le cadre de l'urgence médicale, et non abriter une personne sans domicile fixe. « Cette vieille femme a pris, malgré elle, la place d'un éventuel malade. Nous ne pouvons plus tolérer cette situation qui dure depuis plus de 25 jours et qui nécessite une solution dans les plus brefs délais », nous dit le médecin urgentiste du service. Selon les témoignages recueillis sur place auprès des infirmiers, cette personne perturbe sérieusement le service, surtout la nuit au moment où des soins sont prodigués à un malade sur le lit d'à-côté. « Elle nous demande d'éteindre la lumière, hurle et fait du bruit avec sa canne. Si durant la journée Rekia ne fait que dormir, le soir, par contre, et pendant une bonne partie de la nuit, elle est debout, déambulant dans les couloirs de la polyclinique, gênant ainsi la bonne marche de l'établissement et causant parfois des désagréments aux consultants », insistera un infirmier qui assure le service de garde. Il est vrai que pour le moment tout le monde est aux petits soins avec elle, mais, de l'avis du personnel du service, la présence de cette vieille femme ne peut plus durer puisqu'il lui arrive même de soulager sa vessie au lit. Le directeur de l'hôpital de Mouzaïa nous a assurés que toutes les démarches administratives ont été accomplies auprès de la direction des affaires sociales de la wilaya de Blida pour un éventuel transfert de cette femme dans une structure spécialisée qui accueille les personnes âgées en difficulté ou recueillies sur la voie publique. L'on apprend, toutefois, que des organismes spécialisés dans ce genre de prise en charge ont exigé des papiers relatifs à l'état civil de la vieille dame pour pouvoir la prendre en charge. Cela reste quasiment impossible puisque « khalti » Rekia est probablement atteinte de la maladie d'Alzheimer, et donc il est difficile de vérifier sa véritable identité.Le service des affaires sociales de l'APC de Mouzaïa ainsi que la cellule de proximité de la même assemblée ont, de leur côté, entrepris toute la procédure administrative pour régler ce problème. La direction de l'hôpital de Mouzaïa attend une réponse concrète pour une prise en charge digne, et non provisoire de cette dame.
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