Pour une entrée en matière, Ali Benflis a fait fort, hier, lors de l'annonce de sa candidature à la prochaine élection présidentielle. À coups d'allusions et de non-dits, sans avoir l'air d'y toucher, il a d'emblée recensé les principaux griefs dont tout le monde accable la gouvernance de Bouteflika, fixant ainsi les thèmes phares de sa campagne électorale à venir : la corruption et le régionalisme qu'il se propose de combattre en priorité en tant qu'"ennemis de l'Algérie", tout comme "l'exclusion" et le "clientélisme".Le chantier est grand, immense. Mais la promesse est bonne à prendre, même si, en cela, l'ancien chef de gouvernement ne fait pas montre d'originalité. Et pour cause : il ne faut pas être grand clerc pour savoir que tous les candidats qui auront à animer la campagne électorale de la prochaine présidentielle feront de même. Chose normale, au demeurant, puisque la vie publique a été, tout au long de ces dernières années, rythmée par des révélations de scandales financiers et autres turpitudes impliquant ministres et autres responsables.Du coup, la campagne risque de ne pas être très clean, et cette mystérieuse coupure d'électricité, hier à l'hôtel Hilton, donne déjà, peut-être, un avant-goût d'une campagne...électrique. Chacun y ira donc de ses accusations et beaucoup de cadavres pourraient sortir des placards. À moins que, chacun ayant aussi des frasques à taire et ses propres malversations à cacher, tous s'en dissuaderaient au nom d'une éthique factice mais salvatrice qu'ils se feront le devoir d'observer, l'espace de trois semaines, avant de renouer avec leur sport habituel.Un candidat, un seul, ferait l'exception, s'il venait à se présenter : Bouteflika. Lui-même incapable de mener campagne pour raison de santé, il serait malvenu que son staff s'aventure sur un terrain où, à coup sûr, il laisserait des plumes.Si l'on considère le climat malsain dans lequel est déjà plongé le pays et ce "malaise au sommet" dont on fait état çà et là, une telle campagne serait de trop, car de nature à démultiplier les périls. Mais peut-elle être évitée si, envers et contre tout, Bouteflika s'entête dans sa quête d'un quatrième mandat 'S. CNomAdresse email
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Posté Le : 20/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd Chekri
Source : www.liberte-algerie.com