«Rien qu'à voir ces enfilades des issues, on se croirait au bidonville de la honte dans la commune de Takhmaret», lancent les voisins dont un pharmacien, un docteur, une directrice d'école et un imam pour parler de leur ville défigurée.Est-il imaginable une seule seconde que l'on assiste au squattage d'une rue fréquentée par des dizaines d'habitants de plus de 300 mètres carrés sans que personne n'intervienne ou ne lève le petit doigt sous le regard des élus locaux et la police d'urbanisme ' Le voisinage déplore l'absence totale des services compétents dont un dossier bien ficelé a été transmis aux différents services concernés, en vain, est resté lettre morte comme un courrier égaré dans une boîte aux lettres. Les services communaux à leur tête le maire, la police de l'urbanisme, la DUCH et les autres autorités sont au courant, mais aucune suite n'a été donnée et le squatteur continue à occuper cet espace réservé aux piétons pour transformer le lieu en chantier à ciel ouvert au vu et au su de tout le monde. Le visiteur ne peut détecter l'existence d'un boulevard réservé aux passants car clôturé par des palettes en bois pour exposer les matériaux de construction , briques, ourdis, ciment et sable, et la route n'a pas échappé à ce phénomène transformé à un parking aux camions de gros tonnage, a- t-on constaté sur les lieux. Le comble, c'est le réseau d'assainissement représentant un danger pour les habitants de cet endroit qui vient d'être détourné par un hors-la-loi qui ne respecte pas les lois de la République. Plus grave encore, ce sont les arbres plantés qui ont été déracinés, crie un voisin. Les protestataires attirent l'intention de la haute instance sur la situation dans laquelle se trouve la rue, sur la violation de la loi en matière de dilapidation du foncier et sur la fermeture des passages. Selon des signataires, le squatteur continue dans son bricolage et rafistolage. De quel droit, se demandent-ils, que cette personne agisse de la sorte. Les intervenants des différents services sont venus sur les lieux pour constater les dégâts et lui ont ordonné d'arrêter immédiatement les travaux et de se conformer à la loi. Vainement. Ce commerçant des matériaux de construction n'a pas trouvé mieux de nous déclarer : «Vous bavardez beaucoup et vos questions commencent à déranger mes oreilles.» On a assisté à une véritable pièce théâtrale en quatre actes. Contactés par nos soins, les responsables se renvoientjettent la balle. On peut dire le cinquième acte nous réserve beaucoup de surprises.
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Posté Le : 07/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hamzaoui Benchohra
Source : www.lnr-dz.com