Algérie

Une réunion extraordinaire de l'Opep proposée par le ministre de l'Energie algérien est-elle réalisable '



Une réunion extraordinaire de l'Opep proposée par le ministre de l'Energie algérien est-elle réalisable '
Les recettes de Sonatrach risquent d'être inférieures à 34 milliards de dollars pour l'année 2015, et avec un cours comme le prévoit la Banque mondiale dans son rapport du 11 août 2015 d'environ 40 dollars en 2016, ne dépasserait pas 25 milliards de dollars (pas le profit net devant déduire 25% des charges).Dans ce contexte, la proposition d'une réunion extraordinaire de l'OPEP proposée par le ministre de l'Energie algérien est-elle réalisable ' Et le problème n'est?il pas ailleurs, car il semble bien que pour certains responsables n'ayant tiré les leçons de la crise de 1986, on continue comme si rien n'était 1.-Comme conséquence, nous assistons depuis juin 2014 à une baisse vertigineuse du Fonds de régulation des recettes (moins de 30 milliards de dollars fin 2015) avec un déficit budgétaire prévu dans LFC 2015 de 28 milliards de dollars et des réserves de change moins de 140 milliards de dollars fin 2015 soit 44 milliards de dollars de moins que janvier 2014. Il ne faut pas se faire d'illusion comme cette proposition, d'initiatives, ayant induit en erreur le président de la République et le Premier ministre algérien, de l'ex-ministre de l'Energie qu'il y aurait une réunion extraordinaire de l'OPEP avant juin 2015 pour endiguer la baisse des cours. Or, sa tournée à travers bon nombre de pays n'a eu aucun impact. Le nouveau ministre fait la même erreur oubliant que la cheville ouvrière de l'OPEP qui reçoit des instructions des membres les plus influents est le secrétaire général de l'OPEP qui a écarté récemment toute nouvelle réunion avec l'aval selon nos informations de l'Arabie saoudite. Or, sa récente déclaration ajoute à la confusion en erreur l'opinion algérienne qui est consciente de la gravité de la situation. 2.- L'OPEP qui n'a plus l'influence des années 1970, représente actuellement moins de 33% de la production commercialisée, 67% se faisant hors OPEP, la Russie privilégiant ses intérêts propres, ayant pris des parts marchés croissants lorsque l'OPEP baissait ses quotas, du fait de la stratégie internationale de Gazprom, n'existant pas de sentiments dans les affaires. Sur ces 33% l'Arabie saoudite avec les pays du Golfe au sein de l'OPEP représente plus de 60%, l'Algérie (0,8% des réserves mondiales de pétrole et moins de 1,8% des réserves de gaz naturel) et le Venezuela qui est d'ailleurs en faillite, étant marginaux et ayant très peu d'influences. L'entrée de nouveaux producteurs dans le monde dont les importantes découvertes en méditerranée orientale, au Mozambique qui deviendra le 3e réservoir d'Afrique dès 2016, du pétrole/gaz de schiste américain qui a bouleversé toute la carte énergétique mondiale, la décision récente du Congrès américain d'autoriser les exportations hors USA dès 2017, l'entrée en Iran dès le 01 janvier 2016, 160 milliards de barils de pétrole de réserve et 34 000 milliards de mètres cubes gazeux de gaz traditionnel (le deuxième réservoir après la Russie), le relèvement prochain de la production de l'Irak et certainement de la Libye, accroîtront l'offre. Or, la demande est faible notamment due à la crise mondiale qui perdure notamment des pays émergents et surtout de la Chine ( croissance prévue inférieure à 6%), avec une production déjà excédentaire de plus de deux millions de barils jour ; sans compter le développement technologique dans l'efficacité énergétique, une prévision d'économies fossiles d'environ 30% horizon 2025, pour les pays développés et pour la Chine/Inde. 3.- Au cours d'une conférence présidée par le Premier ministre, le 05 novembre 2014, suite à un large débat à Radio France Internationale le 24 octobre 2014 avec mon ami Antoine Halff, ancien économiste en chef au secrétariat d'Etat à l'Energie US et actuellement important responsable à l'Agence internationale de l'énergie AIE où nous avons prévu une baisse importante des cours qui pourrait s'allonger jusqu'a fin 2020/2025, mis en garde le gouvernement algérien, j'avais proposé un comité de crise et une conférence nationale pour réorienter la politique socio-économique afin d ?éviter le drame des impacts de la crise de 1986. Bon nombre de membres du gouvernement et d'experts se sont mis à rire au Club des Pins et annoncé un retour vers 90/100 dollars. Le seul expert, la presse est témoin, c'est mon ami le professeur Chems Chitour qui a soutenu ma proposition, ces soi-disants experts qui disent aujourd'hui tout le contraire. (Voir nos interviews aux sites et quotidiens algériens entre 2014/2015, les radios dont Radio Algérie Internationale, Chaîne 1 et 3, Radio France Internationale, les télévisons internationales France 24, Africa 24, la télévision qatarie El Djazairia, et locales dont Ennahar TV- Echorouk TV-Djaziar TV- El Bilad, KBC TV, Numedia TV et El Djazaïria TV. En résumé, le ministre de l'Energie, responsable du secteur avec l'épuisement inéluctable des fossiles traditionnels (horizon 2030 avec une population de 50 millions d'habitants ) du fait des extrapolations d'exportation et de la forte consommation intérieure, pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables financièrement, doit s' attaquer à l'essentiel non au secondaire, nous proposer notamment en relation avec ses collègues de l'industrie et du transport, supposant une coordination sans faille, un nouveau modèle de consommation énergétique. Ce modèle je l'avais proposé déjà entre 2007/2008 lorsque j'avais dirigé le dossier carburant assisté du bureau d'études américain Ernest Young, des cadres dirigeants de Sonatrach et d'experts indépendants où avait été également montré le gaspillage du fait de subventions généralisées et non ciblées. D'une manière générale, existe dans la majorité des secteurs une inconscience, de dépenses monétaires sans se soucier des impacts comme cette frénésie à faire et refaire des trottoirs chaque année et dans toutes les wilayas du pays; avec du carrelage que l'on ne trouve même pas sur le Champs Elysée et de prendre des circulaires qui ne collent pas avec la réalité sociale et économique. Pour la dernière mesure d'inciter les tenants de la sphère informelle à déposer leur argent dans les banques contre un impôt de 7% (vous déposez 100 milliards de centimes, vous payerez 07 milliards de centimes) sans être poursuivi, il faudra attendre la mi-septembre 2015 pour faire le bilan qui traduira s'il existe une confiance Etat-citoyens. Mais l'objectif stratégique est ailleurs que ces mesures techniques secondaires. Il est temps, car relevant de la sécurité nationale, car des moments très difficiles s'annoncent, que des ministres, walis, responsables des grandes entreprises publiques prennent conscience que continuer, comme par le passé, à dépenser sans compter conduit le pays au suicide collectif, l'Etat à travers tous ses démembrements par la bonne gouvernance et la rationalisation de ses choix, devant donner l'exemple.




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