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Une réunion expéditive et des v'ux



Une réunion expéditive et des v'ux
S ans ordre du jour, succession de discours et de v?ux en guise de résultats.La réunion tripartite gouvernement-UGTA-patronat, tenue mercredi dernier dans la wilaya de Biskra, n'a pas été l'événement de l'année, comme tentent de le présenter ses organisateurs. Et pour cause, cette rencontre expéditive, qui n'a duré que moins de quatre heures, n'a débouché que sur quelques recommandations pour tenter d'aider l'entreprise et les entrepreneurs. Sans plus.Les parties ayant pris part à ce rendez-vous semblaient animées beaucoup plus par un souci d'impressionner le directeur général du Bureau international du travail (BIT), Guy Ryder, présent sur place, que de chercher des solutions à la crise économique et à améliorer la situation du monde de travail.En effet, les organisateurs ont réalisé «l'exploit» de tenir une réunion sans inscrire un ordre du jour précis et sans engager ce fameux «dialogue social qu'on a voulu présenter au directeur général du BIT».D'habitude donnant suite à des négociations très serrées, la 18e tripartite a dérogé à cette règle. Ses travaux se sont résumés en une lecture de discours où le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le secrétaire général de l'UGTA Abdelmadjid Sidi Saïd et les représentants des organisations patronales ont exposé leurs points de vue sur la situation économique du pays.Certes, la question de la création d'emplois a été évoquée, mais aucune mesure n'est annoncée pour améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs qui reste toujours en berne.Au moment où le dinar a atteint son plus bas niveau et que l'inflation continue de grimper, pesant ainsi lourdement sur les citoyens, celui qui est censé représenter les travailleurs, en l'occurrence Abdelmadjid Sidi Saïd, s'est contenté de faire le bilan de 25 ans du dialogue tripartite et de louer ses «bienfaits».L'allégeance passe avant les travailleurs. C'est le message qu'il semble vouloir lancer, puisque le patron de la centrale syndicale s'est livré à un exercice tendant à édulcorer l'image de l'Algérie auprès de cette instance internationale qu'est le BIT.Les travailleurs n'ont été évoqués lors de cette réunion que lorsqu'il s'est agi de les appeler à «préserver la stabilité du front social pour pérenniser le modèle social algérien et de réunir les conditions de succès de la relance de l'économie nationale».Pour sa part, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est contenté de généralités, rappelant notamment toutes les décisions prises ces derniers mois pour faire face à la crise financière et annonçant ses prévisions pour l'année prochaine. Mais il n'y a eu point de décision révolutionnaire qui aiderait l'Algérie à sortir de sa dépendance des hydrocarbures.Cette indigence des résultats de la 18e tripartite est confirmée par le contenu du communiqué final de la réunion. Un communiqué qui précise que la tripartite a appelé «à la poursuite des efforts visant à améliorer l'environnement des entreprises, à renforcer la confiance des investisseurs et à développer la capacité d'ajustement des stratégies sectorielles devant stimuler la croissance».«L'importance d'intégrer les activités informelles dans le processus de relance économique», a été également souligné dans ce communiqué.Les participants ont insisté sur l'amélioration de l'environnement des entreprises et le renforcement de la confiance des investisseurs.


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