Algérie

Une reprise freinée par les transports



L'Algérie a entamé, hier samedi, une nouvelle phase du décidément laborieux processus de déconfinement avec les réouvertures, simultanément lancées, des plages et lieux de détente, des mosquées, des hôtels, des cafés et des restaurants. Des réouvertures décidées à la suite d'une évaluation de la situation générale du pays, lors d'une réunion du Haut Conseil de sécurité convoquée par Tebboune au début du mois d'août.Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Une évaluation exhaustive, tenant compte, en premier lieu, de la situation sanitaire bien sûr, mais pas seulement.
Mettre, pour ainsi dire, entre parenthèses toutes les activités sociales, commerciales, économiques, sportives, culturelles, associatives, politiques, etc., pendant plus de cinq mois, ne pouvait, en effet, ne pas profondément impacter le quotidien du citoyen, son niveau de vie, du moins pour de très larges couches de la sociétés, particulièrement les travailleurs journaliers et les commerçants.
Les conséquences économiques et sociales de ce confinement forcé sont telles que, comme partout dans le monde, l'Algérie se devait de rouvrir et d'entamer des reprises, progressivement et sous haute surveillance sanitaire, de plusieurs sinon l'ensemble des activités.
Après un allègement significatif des horaires du couvre-feu, la relance de plusieurs secteurs d'activité devenait, quant à elle, plus qu'urgente tant au plan social qu'économique.
Au premier jour de ce « retour à la normale », il a été, toutefois, aisé de constater que, sur le terrain, l'on a assisté à une reprise par à-coups, selon les régions et les secteurs. Si les plages, par exemple, ont été prises d'assaut en cette période de grandes chaleurs, les reprises des commerces, notamment les cafés et les restaurants, étaient pour le moins timides, ce samedi.
Certes, c'était tout de même une journée de week-end, habituellement évité par les propriétaires des restaurants et des cafés en raison de la faible affluence des clients. Mais il reste un fait, constaté et unanimement relevé par les concernés : ces réouvertures demeurent fortement handicapées par la non-reprise, de manière pleine et effective, d'un secteur névralgique et incontournable, les transports. C'est, incontestablement, le plus grand frein qui retient une reprise économique et sociale et auquel les pouvoirs publics doivent trouver une solution dans les meilleurs délais, surtout en prévision de la rentrée sociale qui pointe déjà à l'horizon.
Il est absolument urgent, en effet, de se pencher sur les revendications des transporteurs, toutes catégories confondues, afin de lever la dernière digue qui se dresse sur le chemin d'une reprise plus ou moins effective. Des transports, mais aussi de l'ensemble des autres secteurs.
K. A.


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