Une reprise en attendant le nouveau directeur : Fin de la grève à l'ETO

La grève de l'ETO, entamée depuis le 5 août a pris fin jeudi dernier, avec la reprise de l'activité des 39 bus affectés sur les 6 lignes investies par cet opérateur public. Ce conflit a pris fin suite à une réunion de conciliation, tenue la veille, à l'initiative de l'Union de wilaya de l'UGTA et qui a regroupé des représentants syndicaux et le directeur de l'entreprise par intérim et occupant également le poste de directeur des Transports. Selon, un délégué syndical qui a pris part à cette rencontre, cette réunion s'est soldée par la signature d'un procès-verbal mentionnant notamment la suspension du directeur de l'Administration et des Finances (DAF), une des revendications centrales formulées par le syndicat, le versement de l'indemnité d'expérience professionnelle (IEP) et la promesse de rouvrir l'augmentation des salaires à hauteur de 20% telle que décidée par la convention collective conclue avec l'ancien directeur de l'entreprise et remontant à près d'une année. Ainsi, ce sujet sera abordé dès l'installation d'un nouveau directeur général, prévue, selon notre source, au début du mois prochain.
Par ailleurs, durant la même journée de jeudi, une commission d'enquête ministérielle a été dépêchée à Oran pour plancher sur la situation de crise que traverse l'ETO. Pour plus de visibilité, les membres de cette commission ont pris contact avec les deux parties du conflit, en plus d'un rapport détaillé qui leur a été remis à la wilaya et reprenant celui établi par le chef de la daïra d'Es Senia, qui avait entrepris une médiation, il y a une dizaine de jours, pour mettre fin à cette grève qui pénalise de nombreux usagers, en plus des pertes sèches enregistrées par l'entreprise et qui au final pourraient compromettre son avenir. Dans les rangs du personnel, estimé à 304 agents, l'installation d'un directeur général permanent permettra de redresser la situation et de dépoussiérer tous les dossiers laissés en suspens depuis près d'une année. Enfin, il est à signaler que du côté des usagers et notamment ceux des lignes desservies par l'ETO, un sentiment de satisfaction a été exprimé hier, comme ce fut le cas des citoyens de Haï Benarba, qui ont été victimes du diktat des clandestins, durant toute la grève.