Algérie

Une réponse de Bachir Derraïs sur Ben M'hidi



Une réponse de Bachir Derraïs sur Ben M'hidi
Le billet Digoutage du lundi 9 mars consacré à Ben M'hidi a suscité une réaction de Bachir Derraïs, l'initiateur du projet du film.Je viens de lire votre rubrique du Soir d'Algérie.Tout d'abord, votre question «quelle marge de manœuvre aurait ce film par l'argent du pouvoir» est légitime, mais je tiens à vous apporter les précisions suivantes :Le scénario du film Ben M'hidi que je porte à bras le corps depuis 5 ans a été écrit en totale liberté par 2 scénaristes connus, Monsieur Mourad Boureboune pour la première version (hélas, trop chère à financer car elle impliquait beaucoup de décors en France et beaucoup de personnages historiques français) et pour la deuxième version, par M. Abdelkrim Bahloul qui a resserré le scénario au seul territoire algérien et sur l'histoire de la famille Ben M'hidi.Ce film n'est pas une commande du ministère des Moudjahidine comme c'est le cas pour Ben Boulaïd, Krim Belkacem ou Le Colonel Lotfi réalisés par Ahmed Rachedi.Le ministère des Moudjahidine est associé à la production de ce film à 42%, que j'ai initié moi-même. C'est un montage financier classique et le producteur délégué, responsable et garant financièrement de la bonne fin du film, c'est moi. Pour preuve, je dispose de tous les choix artistiques et du montage final comme le stipule un article du contrat de coproduction entre ma société «Les films de la Source», le centre de recherche représentant le ministère des Moudjahidine, et l'AARC. Comme vous devez le savoir, de nos jours, il est impossible de faire un film en Algérie sans la participation de l'Etat. Jetez un coup d'œil sur Google et vous aurez une idée de l'hi­storique des galères avant que nous puissions arriver à lancer ce film.CordialementBachir DerraïsRéponse d'Arris TouffanVous avez tout à fait raison de défendre votre projet mais il n'y a absolument rien de polémique dans le billet consacré à votre film. Il le lui est même favorable. Vous reconnaissez que la question posée est «légitime», et comment ne le serait-elle pas, compte tenu justement de cette propension de l'Etat algérien à jouer l'historien en chef, y compris s'agissant de films qu'il ne produit pas 'Restons-en là .




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