De nos jours, chacun se jette dans lafoule pour dire j'existe et prétend parler aisément de compétence à travers desempiternels sondages, constats faits et refaits, comme si tout le monde neconnaissait rien à tout cela, de quoi ameuter la foule et essayer de réinventerla roue ou la charrue alors que tout est clair et net.Mais peu de gens ont eu l'audace des'ériger pour nous dire clairement que la cause est due au système actuel etdes gens «élus» par ce dernier qui sont à l'origine de cet imbroglio et quiempêchent justement l'émergence des compétences. Le discours à sens unique estdevenu légion, voire la règle, et aucune discipline n'échappe à cet étau detelle sorte que chacun est devenu malgré lui moralisateur et donneur de leçonsen matière de savoir et de recherche scientifique. Le monde extérieur exige denous des prises de positions fermes car, par le silence complice, nouscontribuons à la dégénérescence du corps social (professionnel) et lorsque toutle monde pense, chante, écrit, peint de la même manière, l'originalité n'a pasde place et le plus grave dans cette histoire est que les gens honnêtes etintègres n'auront plus de place dans cette société stagnante car rien ne semblechanger ces habitudes et réflexes d'arriérés et le cauchemar culturel organiséici et là continue par faire remarquer ses instigateurs et distraire (alimenteren leurres) un public perdu qui ne sait plus qui croire et à quel saint sevouer. Le plus étonnant dans tout cela est devoir des cadres et hauts fonctionnaires parler la langue de bois du politique.La majorité de ces derniers, aveuglés par l'ambition truquée, ne saventpeut-être pas au fond d'eux-mêmes qu'ils ont tort et redoutent toute clarté etclairvoyance dans les règles de l'art de la compétition, car ils saventpertinemment qu'ils soulèvent leurs propres sièges éjectables si jamais onapplique la norme et continuent à perpétuer ces pratiques malsaines quiaboutissent inéluctablement vers la médiocrité car la qualité a ses critères etla médiocrité aucune.Pour s'autoproclamer vainqueur etsavourer pleinement sa réussite professionnelle cela doit se faire dans lecadre d'une compétition loyale et un environnement concurrentiel sain. Maisquand cela sonne faux et que le jeu est truqué à l'avance, les dits«vainqueurs» auront le statut de «tricheurs mal léchés» et rien ne pourrachanger cela. Peut-être qu'ils bénéficieront de certains avantages matériels(d'ailleurs c'est l'objectif visé) mais ils n'auront jamais la notoriété et lacrédibilité des gens intègres car ils n'ont pas «battu loyalement lesmeilleurs» (au fond d'eux-mêmes, ils le savent très bien). Pour revenir à cette histoire de trisomiedont vous faites allusion, nous ne comprenons pas pourquoi l'enseignantuniversitaire (maître de conférences et +) qui n'a pas encore le statutd'enseignant-chercheur (comme vous dites) est-il responsable d'un laboratoirede recherches et pourquoi adhère-t-il à des groupes de recherches si ce n'estque pour la prime de recherche, les stages à l'étranger et les avantages qu'ilpeut tirer de cette situation. Voilà donc une réponse de votre part quicorrobore nos précédents arguments et qui vient ajouter de l'eau à notremoulin. D'un autre côté, si les responsables d'urbanisme des mairies ne sontpas des universitaires, les enseignants-chercheurs, maîtres de conférence (engénie civil, ponts et chaussées) sont censés être là pour corriger cesimperfections car, paraît-il, il y a une réelle étude à faire pour le dosage dubitume. Quelles sont alors les actions qui ont été entreprises dans ce sens ?Certes, être professeur est un grade mais il faudrait bien le mériter. Dansvotre article vous parlez de culpabiliser un corps d'élite de la nation. Maisun corps d'élite doit donner l'exemple même du sacrifice pour la nation et lefait de produire des articles scientifiques rien que pour produire et justifierainsi le côté administratif (comme vous dites), n'est pas le but recherché carle titre d'un chercheur se mérite et les solutions «provisoires» qui finissentdans des tiroirs prolifèrent de nos jours, comme des bactéries et ce n'est pasce dont a besoin notre pays car l'objectif visé est de faire avancer lascience, chacun en ce qui le concerne, afin de booster notre pays. Quant aurespect, ce dernier s'acquiert par la franchise intellectuelle, l'honnêteté etle sérieux dans le travail, la rigueur, la patience et la ténacité. Pour ce quiest de l'encadrement des étudiants, combien de fois nous avons vu ces derniersen train d'errer dans les couloirs des différentes entreprises du pays etsupplier même parfois pour dénicher un sujet de PFE (projet de fin d'études).Ces malheureux, victimes de l'incompétence de leurs encadreurs, disent tousqu'ils n'ont pas encore de sujet et/ou que leur encadreur à l'université leur ademandé d'en chercher un et que l'encadrement était du ressort de l'ingénieurou du cadre de l'industrie (entreprise) et que c'était à lui de donner lesexplications et faire le plan de travail. Quand tout le travail est fait et bienficelé, la tâche de l'encadreur à l'université se limite à la numérotation despages et la correction des fautes d'orthographe, sans compter le temps où iln'est jamais là pour vérifier le travail. Combien de fois nous avons pu voirdes étudiants en Magister se faire chiper les résultats de leurs travaux parleurs encadreurs. Ces derniers s'arrangent pour soutenir leurs thèses lespremiers alors qu'un travail de longue haleine a été fait par ces malheureuxétudiants victimes de cette tromperie. Plusieurs fois, nous avons constatéaussi qu'un encadreur à l'université avait à sa charge plusieurs binômes(jusqu'à huit (08) binômes) en PFE. Je vous laisse le soin de deviner lesraisons ayant incité ce génie du savoir et de la pédagogie pour encadrer cesvictimes de la médiocrité. Savez-vous qu'à la faculté de médecine, desenseignants exigent à certains de leurs étudiants, en fin de cursusuniversitaire, des sommes d'argent pour avoir le diplôme ? Comment pouvez-vousgénéraliser et parler de corps d'élite de la nation face à cette indignation. Al'instant même où je suis en train de rédiger cet article, j'ai devant moi deux(02) thèses de doctorat de l'année 2005 dans lesquelles j'ai pu relever trois(03) pages de plagiat d'un article paru dans une publication sur Internet en2003. Si ces policiers du milieu scientifique («les référés pointus», commevous dites) sont là et existent vraiment, puisse Dieu leur venir en aide dansl'accomplissement de leur tâche. Si ce genre de mascarade persiste, je seraidans l'obligation de communiquer les noms pour rendre service à la communautéscientifique à l'image, comme vous dites, des universités américaines où lesenseignants-chercheurs improductifs et stériles en recherche sont chassés etremplacés par d'autres plus productifs. Par ailleurs, la paranoïa est delaisser passer des absurdités, voire même des aberrations à dormir debout pourtenter de justifier l'injustifiable. En effet, la langue anglaise est un outilindispensable et incontournable dans la recherche scientifique pour ceux, biensûr, qui veulent bien s'épanouir, s'ouvrir au monde et naviguer sous d'autrescieux et il ne suffit pas d'être anglais ou américain pour apprendre etconnaître cette langue internationale. Ce qui est difficile à gober etpar-dessus le marché grave, c'est de sombrer dans le monolinguisme et de serecroqueviller sur soi-même en cultivant ainsi la médiocrité. Ne dit-on pasqu'en matière de savoir, l'indifférence est synonyme d'ignorance !Pour ce qui est des salaires, pendantlongtemps on a pensé qu'il suffisait d'augmenter les rémunérations pouraccroître la satisfaction des individus. Cependant, certaines enquêtes ontmontré que cette hypothèse était limitée car il faut intégrer également laperformance personnelle de chaque individu. Sur cette base de travail et dansvotre cas, les salaires devront rester tributaires des performances et desefforts palpables sur le terrain et ne seront négociables qu'à partir du momentoù «l'enseignant-chercheur» sera productif avec des obligations de résultats.Ces résultats ne devront pas concerner les articles cosignés, publiés justepour veiller à sa renommée car mon seul laissez-passer c'est la qualitéscientifique de mon travail et sa mise en application dans le cas pratique (surle terrain) et ce n'est ni le nom d'un étranger à côté du mien ni quelque chosed'autre.Beaucoup de questions restent posées etplusieurs thèses ont vu le jour depuis, mais beaucoup de points d'ambiguïtérestent en suspens. L'homme, cette créature énigmatique, fragile et sicomplexe...L'homme (spécifiquement l'algérien),emprisonné par son propre passé, se voit tourner en rond entre l'évolution etl'archaïsme car, malgré lui, il est rattrapé par son passé. Cette pathologiehéréditaire a laissé ce dernier suspendu entre les forces : gravitationnelle,centrifuge et centripète, ne pouvant point avancer car ce sont les lois de lagénétique qui gouvernent et toutes ces résistances face aux changementss'expliquent par le fait que tout est inscrit dans ses gènes. Dans les pays développés, la trisomie(objet de votre article) est décelée à l'état foetal et non aprèsl'accouchement. Cette anomalie génétique à l'origine de diverses malformationsest irréversible. De ce fait, il est recommandé de procéder à l'avortement pouréviter de sérieux handicaps et de graves souffrances. Que dire alors d'unetrisomie à l'âge adulte !!!Il faut se rendre à l'évidence que lagangrène a gagné du terrain et est à son paroxysme. De ce fait, il faut toutreprendre à zéro et stériliser les lieux en faisant appel à des expertsétrangers pour auditer le système actuel qui met en péril la pérennité desuniversités algériennes (les enquêtes psychologiques le démontrent bien). En d'autres termes, d'énormes sacrificess'imposeront pour sauver la communauté scientifique et intellectuelle.A ce moment-là, vous verrez dans le cielbeaucoup de sièges éjectables planer, à commencer par le sommet de la pyramide.
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Posté Le : 04/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com