Algérie

Une rentrée sociale sous tension



Fin de récréation dans une quinzaine de jours. Avec le retour de la célébration grandiose des mariages, des circoncisions célébrées avec faste voire ostentation suite à l'allègement des restrictions dues à la pandémie de Covid- 19, c'est pratiquement un «cycle» que les Algériens s'apprêtent à clore. Après le sacrifice du mouton, l'une des plus grosses dépenses de l'année et celle du Ramadhan, il leur restera à négocier un des rendez-vous majeurs de l'année civile qui ouvrira ses portes à l'année scolaire: celui de la rentrée des classes qui s'annonce tout aussi onéreux. Un événement qui coïncide avec la rentrée sociale qui ne changera pas de toutes les façons quoi que ce soit de bien notoire qui puisse sortir nos concitoyens d'un quotidien rythmé par des dépenses conséquentes. Les Algériens vont devoir racler leurs fonds de tiroir. La flambée des prix des produits de consommation, des fruits et légumes, des viandes...et du prix du mouton à sacrifier le jour de l'Aïd c'est presque de l'histoire ancienne qui, tout aussi paradoxal que cela puisse paraître demeurent des sujets d'actualité. Parce que chez nous la flambée des prix c'est un sujet récurrent qui revient à longueur d'année. Il est quasi quotidien. Et il est bien parti pour qu'il tienne le haut du pavé, exacerbé par le conflit armé russo-ukrainien. La flambée des prix est générale. Ils ont doublé voire tripler pour certains produits. Et tout cela n'arrive pas dans un climat qui prête à la sérénité, à la joie. Le pays vient de connaître un des étés les plus meurtriers. Les wilayas de l'est du pays qui ont connu des incendies infernaux dévastateurs ont eu pour malheureuse conséquence de provoquer près d'une quarantaine de morts tragiques additionnés à ceux occasionnés par les accidents de la route tout aussi spectaculaires que dramatiques (11 décès ont été enregistrés, hier, suite à une collision entre un bus de voyageurs et un camion sur la Route nationale n°3, qui relie Illizi à Ouargla) et les noyades particulièrement élevées cet été. Autant d'événements auxquels a réagi le gouvernement, affichant une solidarité à toute épreuve, qui sont venus se greffer sur une mission qui ne sera pas de tout repos pour lui. L'année 2022 décrétée année économique par le président de la République s'achèvera dans près de quatre mois. Elle doit s'accompagner de résultats probants. Du lancement effectif de chantiers phares dont certains peinent encore à démarrer. Hormis le méga gisement de fer de Ghar Djebilet sorti brutalement de son sommeil permettant l'extraction de 1000 tonnes le 16 août dernier, peu d'informations parviennent concernant d'autres projets phares. On peut citer, entre autres, la réalisation du port d'El Hamdania à Cherchell, la mine de zinc d'Amizour à Béjaïa, de phosphate de Bir El Ater à Tébessa, de l'ouverture de la piste minière en général et un programme de développement des énergies renouvelables permettant la production de 15000 MW d'électricité à l'horizon 2035, dont 4000 MW d'ici à 2024, et la réalisation de centrales photovoltaïques, qui doivent produire 1000 MW. Du pain sur la planche pour l'Exécutif. Une bouffée d'oxygène cependant, non des moindres dans cette conjoncture pesante faite de défis et d'épreuves à surmonter: des prix du pétrole proches de 100 dollars actuellement. Après avoir culminé à des sommets les cours de l'or noir doivent assurer des revenus de quelque 50 milliards de dollars au pays selon la Compagnie nationale des hydrocarbures alors que le Fonds monétaire international les estime à 58 milliards de dollars. Une embellie financière fabuleuse annoncée dans le sillage d'un excédent de la balance commerciale retrouvée, de réserves de change stabilisées, autour des 44 milliards de dollars, d'une augmentation significative des exportations hors hydrocarbures et d'une baisse exceptionnelle des importations qui sont passées de près de 60 milliards de dollars en 2013 à environ 30 milliards de dollars actuellement. Une belle éclaircie dans cette grisaille...


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