Algérie

Une rentrée scolaire sous haute tension



Une rentrée scolaire sous haute tension
Après des vacances bien méritées bientôt le retour à l'écoleLes syndicats de l'éducation, à savoir le Snapest et le CLA, plaident pour une plate-forme de revendications convergente.Anticipant tout mouvement de protestation qui pourrait surgir dès la rentrée scolaire prochaine 2014-2015, Mme Benghebrit, ministre de l'Education nationale se concerte avec les syndicats du secteur. Considérée comme une démarche salutaire qui tend avant tout à l'apaisement et au développement d'une véritable culture d'ouverture et de dialogue avec les partenaires sociaux, les syndicats réitèrent leurs appels quant à la concrétisation des promesses et l'application des lois en vigueur. Meziane Meriane, SG du syndicat Snapest revient sur la rencontre de jeudi dernier avec la ministre de l'Education nationale, dans un état d'esprit plus ou moins mitigé. «La rencontre n'a rien apporté de nouveau. Car ce discours, nous l'avons déjà entendu dans le passé. Tous les dossiers de nos revendications sont restés en suspens», répondra-t-il, dans un entretien téléphonique. Déplorant les obstacles situés au niveau du ministère des Finances et de la Fonction publique qui devront débloquer la situation, afin d'amorcer une nouvelle dynamique sociale au niveau du secteur, M.Meriane n'a pas manqué d'écarter la convergence de tous les syndicats du secteur afin de rebondir sur leurs revendications de manière plus élargie. «Nous faisons face à des blocages sans explications. Le salaire de base est aligné à celui de 2008. La question de l'indemnité du Sud n'est pas réglée depuis.», regrette-t-il. Répondant à la question de la focalisation des syndicats sur les questions matérielles et financières, au lieu d'inclure le côté pédagogique qui constitue la base de la qualité de l'enseignement, notre interlocuteur souligne que «si jamais les syndicats vont s'attacher à la question pédagogique seulement, le mouvement de protestation enregistrera zéro adhésion. Les gens se désintéressent totalement de la pédagogie», fera-t-il savoir. Par ailleurs, le SG du Snapest ajoute que la question de la qualité pédagogique ne concerne pas que les syndicats, mais tout le monde est impliqué, à commencer par les parents d'élèves, les syndicats et les pouvoirs publics de manière directe ou indirecte.Enregistrant un recrutement qui s'élève à 23.000 enseignants, «le secteur de l'éducation ne peut absorber à lui seul le spectre du chômage pendant que d'autres secteurs, tels les bureaux de poste et autres administrations souffrent d'un manque d'effectifs remarquable», selon M.Meriane.Le CLA exige le respect de la notion de tempsDe son côté, Idir Achour, SG du CLA, a souligné que son organisation a boycotté carrément la rencontre qui a été programmée par Mme la ministre. «Faute de respect de l'emploi du temps, nous avons quitté les lieux afin d'exiger le respect du temps qui nous a été accordé», a-t-il indiqué, avant d'affirmer qu'«une deuxième rencontre a été programmée pour demain à 17h sous réserve de la confirmation du RDV».Regrettant le cumul du retard de la tutelle en termes de prise en charge des revendications des syndicats, Idir Achour a appelé à une rencontre bipartite entre les syndicats liés à la Fonction publique et le gouvernement afin d'arriver à trouver des solutions adéquates. «Ce qui relève des prérogatives de la ministre doit être résolu par la ministre et ce qui relève du volet gouvernement doit être résolu par le gouvernement afin de régler les problèmes posés une fois pour toutes».Fervent défenseur d'une plate-forme de revendications convergente avec l'ensemble des syndicats de l'éducation, le SG du CLA, n'a pas manqué de souligner son souhait d'aller vers une alliance avec les syndicats de l'éducation nationale.La valorisation du Snmg à 40.000 DA, la révision du statut général, ainsi que le règlement définitif du problème de la surcharge des classes.Reçus de manière séparée, plusieurs syndicats à l'imagede l'Unpef et le Cnapest, la ministre de l'éducation devra les rencontrer une deuxième fois au mois d'octobre prochain afin de revenir à la charge des revendications syndicales. Malgré tout le bien que l'on pense d'elle, Mme la ministre, devra prendre plus tôt acte de l'importance de l'environnement interne et externe. «La rentrée scolaire est jonchée de problèmes. Nous ne sommes pas sortis de l'auberge. Nous travaillons toujours dans le bricolage. Le ministère de l'Education devra baser sa politique sur les compétences et non pas sur les recrutements et des nominations qui ne répondent pas aux besoins, et rien que pour consolider l'esprit de complaisance» déplorent plusieurs cadres du ministère, qui se sont exprimés sous le sceau de l'anonymat.Tout en relevant des lacunes en matière de gestion et de nominations tous azimuts au détriment des compétences et de la mission pédagogique et valorisation des ressources humaines, en tant que base principale de progrès et développement. «Rien que pour approvisionner les services en fournitures bureautiques, il faut supplier telle et telle personne pour acquérir le minimum de moyens afin de faire le travail dans les meilleures conditions», regrettent d'autres responsables qui ont souligné une telle préoccupation comme un cri de coeur.




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