Une rentrée scolaire difficile dans certaines régions Batna

Les rentrées sociale et scolaire ont fait l'objet d'une réunion de l'exécutif mercredi dernier.Concernant le premier point, les problèmes de surcharge et de transport persistent dans la wilaya en dépit des moyens financiers mis à la disposition du secteur de l'éducation et des localités par l'Etat. La traîne dans la réalisation des projets demeure la première cause du retard accusé par le secteur. Pour ne citer que la quantité. Sur le plan de la qualité, nous sommes très loin du compte et il n'y qu'à visiter les établissements, surtout certaines écoles primaires. Vitres brisées, portes déglinguées, cours nues et désolantes, manque parfois d'eau ; certains établissements sont situées dans un environnement hostile. L'idée de soumettre la pédagogie au service du budget semble bien installée et beaucoup de responsables d'écoles préfèrent ne pas dépenser la totalité du budget pour plaire à la tutelle. La rentrée se fera cette année comme les années précédentes dans le bricolage pour certaines communes, telles que celle d'El Djezzar et de Aïn Djasser, où des dortoirs et des laboratoires sont transformés en salles de classe.
L'autre problème, celui du transport, posé à chaque rentrée, est encore vivace, reste posé, surtout dans les régions, telles que Merouana, qui reçoit les élèves de Nafla, ou encore Ras el Ayoune, qui accueille les élèves de Guigba. La solution, seule à même de pallier à cet aléa, a été pourtant maintes fois suggérée par le premier responsable de l'exécutif qui s'est vu contraint en cette occasion de la rappeler : « L'internat est indispensable pour régler les problèmes du transport.
Les APC ne sont pas des parcs pour bus ! » Il s'avère que les parents et les élèves ont des préjugés vis-à-vis du régime d'internat. A ce titre, les responsables locaux ainsi que les encadreurs des établissements scolaires sont appelés à jouer de leur efficacité psychologique et engager un travail de sensibilisation pour convaincre de l'intérêt à gagner dans l'opération. Il suffit d'y croire ! L'autre aspect évoqué est l'introduction pour la première fois de la langue italienne dans les programmes des classes de langues étrangères. Annoncée de manière jubilatoire, cette nouveauté doit s'appuyer sur les expériences passées. Il ne suffit pas d'opter pour l'une ou l'autre langue, encore faut-il assurer sa pérennité. Les langues allemande et espagnole qui ont de tout temps existé dans les programmes scolaires ne sont assurées qu'à 1 ou 2 % dans la wilaya. Lors de la session du Bac 2013, le directeur de l'éducation était contraint de se déplacer au centre de Merouana, où, pendant les épreuves de l'espagnol, plusieurs élèves ne pouvaient pas répondre aux questions, car ils n'avaient pas eu de prof.
Par ailleurs, le chef de l'exécutif a interpellé les commissions de daïras d'attribution de logements à entamer la distribution des 1700 logements aux bénéficiaires et ce avant la fin du mois de septembre. Concernant le programme de logements sociaux qui aurait atteint le taux de 80% dans la réalisation, il instruit lesdites commissions à entamer l'affichage des listes des bénéficiaires afin de donner du temps aux recours. Le directeur de l'action sociale (DAS) et celui de l'administration locale (DAL) ont pour leur part été appelés par le wali à activer l'opération d'aide aux parents nécessiteux pour la rentrée.