Algérie

Une rentabilité dopée par le credoc


Le secteur bancaire privé jouit en Algérie d'une rentabilité élevée et le retour sur investissement était estimé dernièrement à plus de 27% en moyenne, par le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi. Société Générale Algérie, qui revendique la place de première banque privée avec près de 300 000 clients a annoncé un bénéfice de 4,35 milliards de dinars en 2011, en progression de 28% par rapport aux 3,4 milliards de dinars enregistrés en 2010. Les banques privées à capitaux arabes font presque aussi bien.
La plus en vue d'entre elles est aujourd'hui Algeria Gulf Bank (AGB), qui rapporte au titre de 2011, un bénéfice net de 2,6 milliards de dinars en hausse de 27% par rapport à 2010, et ainsi comme le souligne le dernier rapport annuel mis en ligne récemment 'de plus de 75% par rapport à 2009". Même son de cloche du côté de Housing bank .La banque à capitaux jordaniens a enregistré en 2011, un bénéfice net de 1,1 milliard de dinars et une progression record de 112% par rapport à 2010. Du côté d'El-Baraka, on est plus discret depuis quelques années sur les performances financières. Le dernier rapport annuel mis en ligne date de 2008.
ll annonçait un bénéfice record de 2,7 milliards de dinars et une rentabilité des fonds propres astronomiques de 35%. Parmi les ténors du secteur, la seule note discordante vient d'ABC qui a manifestement éprouvé des difficultés à digérer l'augmentation du capital minimum et dont le rendement des fonds propres est en chute sensible et n'a pas dépassé 7% en 2011, contre près de 25% en moyenne jusqu'en 2009.
Au cours des dernières années, cette rentabilité a été assurée essentiellement et de façon croissante par le financement des opérations d'un commerce extérieur florissant, où elles bénéficient aujourd'hui, selon la formule d'un banquier privé d'un 'effet d'aubaine", dans le sillage de la généralisation du crédit documentaire imposée par les pouvoirs publics. L'éventualité de l'adoption par les autorités algériennes de mesures d'encadrement plus strictes du financement du commerce extérieur est cependant loin de faire l'unanimité.
Y compris au sein de l'administration du secteur où l'on souligne qu' 'un cadeau ne se refuse pas" et que les banques privées se sont simplement conformées à une réglementation mise en place par les pouvoirs publics .
H. H.
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