Algérie

Une rencontre nationale à Béjaïa



Quelque 300 personnes — des hémophiles, leurs familles et des professionnels de la santé — se sont regroupés, vendredi à  Béjaïa, pour célébrer la Journée mondiale des hémophiles et appeler à  une meilleure prise en charge de la pathologie, ainsi qu'à une intégration optimale des patients. Organisée par l'Association nationale des hémophiles algériens, la rencontre à  laquelle prennent part une trentaine de wilayas, se décline en activités divertissantes (art pictural, création artisanale et gastronomie, etc.), ponctuées par des  débats en ateliers sur la maladie en général, mais tout particulièrement sur le thème de l'intégration des hémophiles à  l'école. Des pique-niques au bord de l'eau, précisément sur le rivage de l'hôtel Les Hammadites, des excursions, des lâchers de ballons et des galas artistiques agrémenteront, pendant trois jours, ce séjour, qui intervient à  un moment charnière, celui de l'annonce d'un programme national visant une «meilleure prise en charge thérapeutique des patients, notamment la généralisation de l'autotraitement  à  domicile, mais aussi la généralisation et la définition de centres d'hémophiles à  travers toutes les wilayas», indiquera la présidente de l'association, Mlle Latifa Lamhane. Maladie affublée du qualificatif orpheline, et qui résulte d'une insuffisance dans le sang de l'un des facteurs essentiels à  la coagulation, l'hémophilie est une  maladie génétique qui touche tout particulièrement la gent masculine. Cependant, elle peut àªtre l'émanation d'une mutation génétique sporadique. En Algérie, cette catégorie représente 30% des effectifs globaux des hémophiles, selon Mlle Lamhane, qui souligne les carences de la prise en  charge de cette catégorie de malades, particulièrement dans les régions dépourvues  de centres hospitalo-universitaires. «Les handicapés sévères n'ont pas d'accès aux traitements», a-t-elle déploré, expliquant que nombre d'entre eux effectuent un véritable parcours du combattant pour pouvoir accéder à  des soins hors de leur wilaya d'origine,  souvent au prix d'une dépense physique et financière ruineuse. L'Algérie compte 2600 malades, regroupant à  la fois les hémophiles et les sujets souffrant de troubles de la coagulation.   


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