Algérie

Une regrettable nostalgie



Une regrettable nostalgie
«Mais c'est finalement à cause de notre bon vieil empereur national Napoléon que nous et le reste'»
Cette regrettable ligne d'un reniement blessant a été relevée sur un quotidien local et il faut vite dire à tous nos enfants qui auront la malchance de consulter ce journal, que le bon vieil empereur cité n'a jamais été le nôtre, que l'esprit révolutionnaire du peuple algérien n'a jamais tiré la moindre fierté et qu'il garde plutôt de profondes cicatrices commises par les actes criminelles de la horde colonisatrice. C'est dire qu'il y a de quoi se montrer outré, voire scandalisé par de telles stupidités publiées sur un journal algérien. D'ailleurs, durant les précédentes semaines tous les journaux locaux, y compris ceux du secteur étatique, ne savaient que citer «la rue de France ou la place de la brèche, quand ils traitaient le sujet du commerce informel». De quoi s'interroger si à ceux-là, il était dégradant de citer le nom de Didouche-Mourad ou la place de l'indépendance comme sont dénommés ces endroits depuis 1962. Comme si d'autres ont honte de parler de citer une quelconque appartenance annabie préférant toujours de recourir au terme bônois. Il est difficile de comprendre ce honteux reniement des valeurs nationales et encore plus le refus de citer le nom des valeureux martyrs grâce aux sacrifices desquels une flopée de plumitifs s'égaye dans l'insulte de la mémoire nationale. Dans ce même cadre, il est aussi illogique que les administrations publiques continuent à préférer des appellations bizarres aux cités d'habitations au lieu de les baptiser aux noms des martyrs de la Révolution libératrice. Cité des 900 ou des 1 600 logements, cité khorti ou autre, est en soic un signe de décadence, malheureusement entretenu par les instances officielles. Malgré tout, la rue de France, la place de Brêche, Bône et tout le reste n'existent plus que dans les têtes nostalgiques d'une période à jamais révolue.


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