Boumerdès est une ville moderne, cosmopolite, digne de son statut de wilaya qui mérite plus d'égard et beaucoup d'attention, et dont le wali et son exécutif veillent au grain et qui, selon elle, un bon programme de développement est en cours de concrétisation pour la région, lequel permettra de combler tous les déficits en matière de développement, à condition de laisser les gens travailler, tout en réitérant à chacune de ses sorties que «les portes de l'administration ont pourtant toujours été ouvertes pour écouter les doléances des citoyens.»
Il est grand temps que Boumerdès retrouve son statut de ville urbaine et cosmopolite à l'instar des grandes localités tels que Bordj-Menaïel, Dellys, Khemis El Khechna, Boudouaou, Chabet El Ameur, Hamadi, Naciria, Baghlia, Cap-Djinet, Zemmouri et d'autres localités. Fouzia Naama, wali de la «trente-cinquième wilaya» d'Algérie, envisage de donner un nouveau look, une identité, une touche propre au chef-lieu de wilaya et aux trente-deux communes dont elle en a la responsabilité en sa qualité de commis de l'Etat.
Si la capitale est surnommée «Alger la blanche», Boumerdès devrait, quant à elle, avoir son nouveau look, sa propre teinte avec sa propre identité avec son blanc cassé et son bleu. Depuis son installation dans la wilaya de Boumerdès, il y a de cela plus d'une année, la wali Fouzia Naama, a effectué plusieurs sorties à travers les trente-deux communes où tout d'abord il a tâté le pouls, et continuant son périple et ses visites d'inspections à travers les communes de la wilaya, elle a inspecté plusieurs projets en cours de réalisation, à l'image des grands transferts d'eau potable et d'aménagement urbain, ainsi les recommandations premières sont de prendre acte du projet de raccordement de la commune de Timezrit, Chabet El Ameur et des villages avoisinants aux réseaux d'eau potable via le système des grands transferts à partir de Cap-Djinet par le dessalement de l' eau de mer. Ce projet couvrira les besoins de ces communes montagneuses en eau potable, le projet avance actuellement avec un rythme appréciable. «J'insiste pour le délai de réalisation car vous ne devriez pas pénaliser les citoyens.»
La wali et la ville de Dellys, Fouzia Naama, connaît la valeur historique des communes dont elle a la charge de gérer, elle sait qu'une ville comme Dellys recèle des vestiges de toutes les dynasties qui se sont succédé, depuis les Romains jusqu'à la colonisation française, et dont le coeur de la ville est truffé d'empreintes, de forts, de murailles, de fortins, et dans cette optique, un SOS est lancé car des dégradations affectent cette ancienne citadelle qu'est La Casbah, supposée être prise en charge dans le cadre du plan de sauvegarde permanent, donne un pincement au coeur, car les dégradations qui affectent le patrimoine historique sont si patentes qu'elles appellent à une restauration d'urgence. Bordj-Menaïel, un patrimoine historique en péril
Même topo pour la ville de Bordj-Menaïel (le Fort bleuté) qui voit son fort partir en lambeaux, si ce n' est totalement, sans oublier la ferme Cortès, ancien camp de concentration, de tri et de tortures dont la majorité est occupé par des familles, n' est pas mieux loti, car un ancien prisonnier moudjahid de la région se désole de cette situation catastrophique qui ne fait pas moins tressaillir son passage, lorsque son regard balaie ce lieu inoubliable des événements de la Guerre de libération nationale. Cortès nécessitait une prise en charge et également une prise de conscience, une adhésion pleine et entière de la part de l'organisation nationale des moudjahidine de la wilaya de Boumerdès. Cortesse est un lieu qui mérite un meilleur sort, un monument historique que l'armée française a utilisé pour torturer les moudjahidine.
Eh quelle torture, des sévices inoubliables. On a voulu que la mort de cette ferme soit programmée, ils s'ensuit que le site dans son ensemble, garnison, cellules, salles de torture et caserne militaire, forme un tout homogène que les pouvoirs publics, une fois l'indépendance acquise étaient censés préserver, avant que la dégradation ne fasse disparaître une page glorieuse de l'histoire de la ville et de la mémoire collective, un peuple qui renie son histoire n'a pas droit à l'existence. Khemis El Khechna, autrefois «Fondouk», allusion faite au fendek (hôtel) qui existait dans cette région avec les Khachnas des montagnes (une population très solidaire et unie) et dont les vestiges historiques sont omniprésents mais abandonnés, une ville qui compte des vestiges vivants non seulement de la période coloniale mais également de l'antiquité. Khemis El Khechna possède une longue histoire qui actuellement se trouve à la dérive. Le wali exhorte la population à la sagesse pour une bonne prise de conscience et une adhésion pleine et entière pour la sauvegarde de nos villes. Chaque ville, chaque village, chaque douar, chaque dechra de la wilaya de Boumerdès à sa propre histoire et sa propre touche qu'il faut savoir protéger. Kouider Djouab
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 12/11/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com