Algérie

Une réflexion sur une 2e session engagée en janvier



Une réflexion sur une 2e session engagée en janvier
La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a déclaré, mardi à Tizi Ouzou, qu'une réflexion sur l'organisation d'une deuxième session du baccalauréat sera engagée à partir de janvier prochain. Mme Benghebrit, qui s'exprimait en marge d'une visite de travail dans la wilaya, a précisé que cette réflexion sera entamée avec le lancement d'une évaluation de l'enseignement secondaire, qui sera suivie en juillet par une conférence nationale.«Aujourd'hui, la réforme engagée dans l'organisation du baccalauréat consacre une place importante au travail continu, fourni par l'élève durant toute l'année scolaire, en lui permettant, à travers des fiches d'évaluation, d'augmenter sa moyenne à cet examen», a-t-elle rappelé, soulignant que l'objectif est de ne plus considérer cette épreuve comme le «fruit du hasard». «Aussi, afin de garantir à cet examen une crédibilité, nous n'avons pas introduit l'idée de rattrapage, ni celle de rachat, pour l'instant», a-t-elle expliqué. «Les grèves du secteur de l'éducation nuisent à l'avenir des élèves» La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a estimé mardi à Tizi Ouzou, que les grèves organisées par des syndicats du secteur créent une instabilité qui nuit à l'avenir des élèves. La ministre, qui a effectué une visite de travail dans la wilaya, a déploré le recours à la grève comme seul moyen des syndicats pour exprimer leur mécontentement, soulignant que «l'arrêt de travail crée une instabilité ayant des conséquences négatives sur la scolarité, et donc sur l'avenir des élèves». «Ces situations de perturbation et d'instabilité démobilisent les élèves et mènent à l'échec scolaire, a-t-elle ajouté. Evoquant l'appel lancé par le Cnapest à une grève les 8 et 9 décembre courant, Mme Benghebrit, qui a rappelé que le droit à la grève est garanti par la loi, a qualifié d'«intolérable le fait que les élèves soient ainsi sacrifiés». Elle a rappelé, à cet effet que l'objectif de son département «est de garantir la réussite scolaire». La ministre, qui a observé que toutes le grèves du secteur de l'éducation sont axées sur des revendications socioprofessionnelles, a souligné que l'essentiel des doléances «a été pris en charge en 2008 dans le cadre du statut particulier, enrichi en 2012». Elle a également précisé, concernant ces arrêts de travail, que la loi sera appliquée par notamment des ponctions et des retraits sur salaires sur les journées non travaillées, rappelant que les portes du dialogue restent ouvertes pour trouver des solutions aux problèmes relevant de son secteur. «Aujourd'hui nous sommes dans une phase où on doit aller vers un pacte national pour la sauvegarde de l'Ecole à travers la mobilisation de la famille de l'éducation (enseignants, chefs d'établissement, parents d'élèves entre autres), qui sont des éléments décisifs dans la réussite des élèves», a-t-elle dit. Concernant la qualité de l'enseignement, Mme Benghebrit a souligné que l'objectif de son département est «d'améliorer», «rectifier» et «réviser» un certain nombre d'éléments de la réforme du système scolaire, après une dizaine d'années de mise en ?uvre, en se basant toujours sur trois leviers essentiels, qui doivent être mis en application en même temps pour aboutir à des résultats, et qui sont la refonte pédagogique, la professionnalisation par la formation et la gouvernance. Plus de «seuil» des cours pour les candidats à l'examen du bac 2015 Mme Benghebrit, a réaffirmé, mardi à Boumerdès, l'annulation du seuil des cours pour les élèves des classes terminales devant se présenter à l'examen du baccalauréat 2015, précisant qu'il s'agissait d'une décision irréversible. Lors du colloque national sur «l'évaluation des résultats des examens scolaires officiels», Benghebrit a déclaré que «le seuil des cours en vigueur depuis sept ans a été officiellement annulé cette année pour préserver la crédibilité et la valeur de ce diplôme». Le gouvernement a une tâche précise, celle de «restituer à ce diplôme la valeur qui est sienne pour qu'il soit reconnu à l'échelle internationale», a-t-elle ajouté. « L'évaluation des résultats des différents examens organisés par le ministère conférera une certaine crédibilité au secteur national de l'éducation, et le placera sur un pied d'égalité avec ses homologues à l'étranger». La ministre a souligné l'importance d'évaluer et de comparer les résultats des examens des trois cycles d'enseignement au niveau des directions de wilayas avec ceux des établissements éducatifs au niveau de chaque wilaya. Elle a également commandé de comparer les résultats obtenus dans chaque matière et spécialité au niveau des établissements scolaires en vue de déterminer et de combler les lacunes. Interrogée sur l'enseignement préparatoire, la ministre a expliqué que «ce palier n'est pas obligatoire, car le secteur ne dispose pas des moyens nécessaires pour ce faire». Le secteur «ambitionne, cependant de le généraliser avec le concours des communes, des établissements et des institutions de l'Etat». En ce qui concerne la grève des intendants, elle a rappelé que le secteur de l'éducation «ira jusqu'au bout dans l'exécution des décisions de la justice» quant à cette affaire, tout en soulignant que les portes du dialogue sont ouvertes à tous. La ministre de l'Education a reçu, à l'issue de la rencontre, des représentants de plus de 50 intendants grévistes qui ont observé un sit-in devant le siège abritant la rencontre. Dans une déclaration de presse, un des représentants des grévistes a déclaré avoir remis «une lettre de revendications» à la ministre qui leur a exprimé son engagement à respecter les points contenus dans le procès-verbal signé avec le syndicat. Rencontre nationale sur l'évaluation des examens L'inspection générale de la pédagogie du ministère de l'Education nationale a organisé une rencontre nationale d'évaluation des examens scolaires à la salle de conférences du centre culturel islamique du chef-lieu de Boumerdès. Le document remis à la presse précise «une approche quantitave et qualitative» des examens de 2013-2014. Les interventions d'inspecteurs, d'enseignants et de chercheurs se sont appuyées sur des statistiques que le modérateur, responsable au MEN, a toutefois relativisé en invitant les participants à prendre en considération les paramètres des évaluations pour les matières des examens». Un exposé sur l'examen du BEM a fait ressortir que la langue arabe, l'éducation sportive et l'éducation religieuse ont contribué à favoriser la réussite des candidats contrairement au français, aux mathématiques, à l'anglais et aux sciences physiques lors des examens de 2013. S'y ajoutent les sciences naturelles en 2014. Un orateur relèvera que sur 62% d'élèves admis en 1re année secondaire, 28% l'ont été sur la base de leurs résultats durant l'année scolaire et non pas d'après leur obtention du brevet d'enseignement moyen. Il orientera l'assistance à réfléchir au problème de la formation. Les participants à cette rencontre ont poursuivi leurs travaux en ateliers au niveau du lycée Frantz Fanon avant que la ministre de l'Education, Mme Benghebrit, n'assiste en fin d'après-midi à une rencontre en plénière sur une communication portant sur «l'évaluation des examens dans le cycle général des trois paliers». Les intendants grévistes «retardent» la ministre Au moment où la ministre de l'Education nationale, Mme Benghebrit, était attendue au niveau du centre culturel islamique de Boumerdès, plus d'une cinquantaine d'intendants grévistes avaient pris place sous une pluie battante à proximité de l'entrée pour scander leur ras-le-bol contre «l'injustice» et réitérer leurs revendications salariales. Les services de police ont bien tenté de les disperser par le dialogue, mais la détermination des protestataires a été sans faille. C'est donc à la tombée de la nuit qu'une brève escale de la ministre aura lieu à la rencontre nationale de l'évaluation des examens scolaires, alors que la visite avait été annoncée pour 13h30mn. Pour rappel, la ministère de l'Education vient signifier une fin de non-recevoir aux revendications des grévistes. Bien plus, elle hausse le ton en décidant d'appliquer la ponction sur salaire d'une manière «irréversible», selon les termes du communiqué ministériel. Le conflit MEN/intendants n'est donc pas prêt de connaître un dénouement, pendant ce temps, des élèves qui ont payé la demi-pension mangent dehors depuis des semaines. Mme Benghebrit reçoit des représentants des grévistes Avant-hier, tard dans la soirée de son escale à Boumerdès, la ministre de l'Education a reçu des représentants du personnel du service comptable des établissements scolaires en grève depuis plusieurs semaines. Ces derniers avaient campé toute l'après-midi devant le centre culturel islamique du chef-lieu dans l'attente de la venue de Mme Benghebrit. A l'issue de l'entrevue, la ministre a promis de porter à la connaissance du gouvernement les doléances des protestataires. Il s'agit de généraliser la prime de responsabilité à tous les corps de ce service. Il a été convenu d'une prime de rendement, quelle que soit sa dénomination. De l'autre côté, les grévistes ont décidé d'accorder un délai de trois mois au gouvernement pour l'annonce de ces mesures. Toutefois, la ponction sur salaire reste effective même si elle obéira à un calendrier d'échelonnement à négocier avec les DE. Les grévistes conditionnent leur retour à la signature d'un PV portant sur les accords. En attendant, ils poursuivent leur mouvement de contestation avec des sit-in prévus à Alger pour le 10 ou le 14 décembre dont un à El Mouradia.




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