Algérie

Une réelle prise en charge s'impose



Une réelle prise en charge s'impose
Impératif - Il est urgent d'engager des solutions efficaces en matière de gestion des déchets ménagers dans le souci de sauvegarder les équilibres environnementaux et la santé publique.Les déchets sont rejetés dans la nature pour une bonne partie y compris ceux collectés par les services municipaux. Les coûts ne sont pas recouvrables puisqu'il n'y a pas de contrepartie monétaire et économique. Au lieu d'être valorisés, ils sont déposés dans les 112 Centres d'enfouissement techniques (CET).L'Algérie compte 3 000 décharges anarchiques qui reçoivent 10,3 millions de tonnes de déchets domestiques générés chaque année au niveau national, soit 75% du volume global des déchets produits et près de 34 000 tonnes annuellement de déchets hospitaliers, dont 4 000 tonnes de médicaments périmés, 2 500 tonnes des déchets spécifiques et 140 tonnes des déchets pesticides.Tel est le constat effrayant fait par Lazhari Gourine, directeur général de l'Agence nationale des déchets.Concernant l'investissement dans le domaine de la gestion et du recyclage des déchets, ce dernier a affirmé que le taux d'investissement ne dépassait pas 7 %. C'est pour cette raison qu'il a insisté sur le renforcement de l'investissement à travers l'exploitation et le recyclage des déchets. En Algérie, le déchet organique en particulier offre aujourd'hui des possibilités inouïes pour créer de nouvelles filières de collecte et de valorisation.En effet, si la valorisation énergétique ne trouve pas encore ses arguments, en raison du caractère de producteur d'énergies fossiles de notre pays, les possibilités de valorisation par le compostage simple ou combiné au biogaz et par l'alimentation animale offrent les meilleures opportunités.Le lactosérum en tant que feed stock pour les vaches peut être, à lui seul, d'un grand secours pour la production laitière qui coûte déjà trop cher à l'Etat.Il faut ajouter que ce processus requiert une formation spécialisée et une éducation environnementale des citoyens qui doivent être initiés au tri sélectif des déchets. Le ramassage des ordures ménagères devient, par conséquent, un véritable supplice pour le personnel de l'entretien à Netcom. En ce sens, les agents mobiles chargés du ramassage des détritus sont souvent victimes d'accidents et de désagréments, notamment, lors de l'accomplissement de leur mission. Une soixantaine de cas d'infection sont recensés annuellement, a déclaré Mehedi layla, chef de service social et médecine du travail à Netcom.Il s'agit d'agents de propreté victimes de débris de déchets dangereux abandonnés sans aucune précaution parmi les amas d'ordures que les usagers ne prennent pas la peine d'isoler, a réitéré l'interlocutrice. Alors que Yacoubi Nassima, responsable de la filière technique à Netcom, a confirmé que les citoyens ignorent, malheureusement, l'importance du tri des déchets et des conditions de stockage.Les produits pharmaceutiques, les emballages en verre et en plastique, les papiers, les cartons et les autres produits divers, notamment, les restes des fruits et légumes, doivent être séparés avant d'être jetés.




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