Algérie

Une réelle contribution à l'effort d'investissement RÔLE ECONOMIQUE DES WAKFS



Deux responsables en charge du dossier waqfs, à savoir Abdelouahab Bertine, directeur central des waqfs au ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, ainsi que Boudjlal Ameur, docteur en économie à l'Université de M'sila, ont animé hier, une conférence débat portant sur «le rôle économique des waqfs» au centre de presse El Moudjahid à Alger.Les deux conférenciers ont essayé tout au long de leur intervention d'opérer une distinction entre biens wakfs et zakat. «Les wakfs sont destinés aux bienfaiteurs qui ne sont pas forcément riches, et qui font des dons pour une raison ou une autre pour l'intérêt général.
Ce bien, ne peut en aucun cas, être récupéré par une seule personne, mais, restera un bien destiné à l'intérêt général, à commencer par le foncier qui regroupe des établissements diverses, mais aussi, les cimetières qui assurent des places à tout un chacun, qu'il soit riche ou pauvre, haut responsable ou simple citoyen», a-t-on expliqué.
Justement, avant d'en arriver là, il est question de la mise en place de mécanismes d'investissements qui relèvent des sciences de la finance islamique, afin de contribuer à la création d'emplois et la construction des établissements au profit de l'intérêt général, à l'image de la nouvelle faculté de médecine à Saïd Hamdine, a affirmé Dr Boudjellal Amer, tout en ajoutant qu' une bonne partie du foncier des waqfs a été légué pour le projet de cette faculté.
Faisant le bilan des waqfs, Dr Abdelouahab Bertine a révélé un chiffre qui dépasse les 240 milliards de centimes pour l'année 2012 et plus de 92 milliards de centimes pour le premier semestre 2013. En plus de 13 800 mosquées réalisées par l'argent des bienfaiteurs, les sommes rapportées par les waqfs, seront redistribuées sous forme de réalisation de projets d'intérêt général dans différentes wilayas et selon l'expression des besoins, selon le directeur central des waqfs au ministère des Affaires religieuses.
Par ailleurs, il est question de la mise en place d'une cartographie nationale des waqfs, qui permettra d'emblée, la réalisation de 35 projets et autres complexes des waqfs qui vont dans le sens de l'élargissement des expériences positives réalisées dans deux projets pilotes, à l'image de Sidi Bel Abbès et Annaba. Ecartant toute idée de récupération politique ou partisane, les conférenciers ont réaffirmé que «la philosophie de la finance islamique et des biens wakfs a commencé en 1991, après avoir connu un retard de 35 ans», a-t-on indiqué.
Les conséquences de l'islam politique, a généré des préjugés déplorables vis-à-vis de la religion, d'où l'hésitation des uns et des autres, à faire acte des dons au profit des waqfs, et ce, malgré une très forte volonté et disposition des citoyens à faire du bien, loin des projecteurs.


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